La Côte d’Ivoire, la Guinée et la Tunisie ont récemment rejoint la Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures (BAII).

Décidément, la Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures (BAII), une institution financière multilatérale créée par la Chine en 2015, séduit les pays africains. Le conseil des gouverneurs de l’institution a récemment approuvé l’adhésion de la Côte d’Ivoire, de la Guinée et de la Tunisie. Ces trois pays rejoindront officiellement la banque une fois qu’ils auront achevé leurs procédures nationales exigées et versé la première tranche de leur souscription au capital.
Ils rejoignent d’autres pays du continent déjà membres de la BAII, comme l’Égypte, l’Éthiopie, l’Afrique du Sud, le Kenya et le Soudan. «Le nombre croissant des membres de l’Afrique et de l’Amérique latine illustre l’importance que ces pays attachent à l’amélioration des infrastructures et à la connectivité avec l’Asie», indique Sir Danny Alexander, Vice-gouverneur et Secrétaire général de la banque.
Lancée en 2015 par la Chine, l’institution qui se présente comme une alternative à la Banque mondiale compte actuellement 97 membres, dont les pays du G7 excepté les États-Unis et le Japon. La chine est le principal actionnaire avec 30% du capital et 26% des droits de vote, loin devant l’Inde deuxième actionnaire avec 8,4% des parts. D’où les réserves de Washington qui estime que l’Empire du Milieu utilise cet instrument financier pour favoriser ses entreprises et servir ses propres intérêts géopolitiques.

Par Babacar Seck