Les États africains doivent miser davantage sur les technologies numériques pour améliorer la croissance .C’est l’un des enseignements d’une note sectorielle publiée par le cabinet Performance Group. .

Le développement du numérique représente un grand défi pour les pays africains. La moyenne du taux de pénétration d’internet ne dépassait pas 16% en 2013 en Afrique, même si l’on dénombre 67 millions de smartphones sur le continent et 51 millions d’utilisateurs Facebook. Ces statistiques émanent de la note sectorielle «La révolution numérique des États africains : Comment la mener» publiée par le cabinet Performance Group. «Le développement des infrastructures du numérique a un impact direct sur la croissance économique et l’emploi, en particulier dans les zones enclavées», indique le cabinet, tout en soulignant l’impact de la technologie numérique sur les secteurs de la santé et de l’éducation.

Cinq défis à relever… D’après cette étude, les États africains doivent relever cinq défis pour accélérer la révolution numérique : le manque d’infrastructures numériques, la déficience du cadre juridique, le manque de ressources humaines (dans un continent qui compte 153 millions d’analphabètes), la faiblesse du tissu des PME locales, et la faiblesse de la diffusion de la culture numérique.

Pour mieux saisir les opportunités qu’offre le numérique, le cabinet invite les États à accélérer la mise en œuvre des projets de déploiement de réseaux de fibres optiques existants, de faciliter la mise en place de la 4G, en acceptant de revoir à la baisse le coût des licences, de profiter des opportunités des géants du web qui souhaitent diffuser la connectivité par satellites, drones ou même ballons, et enfin, d’accélérer leur transition vers la TNT, qui offre une meilleure qualité d’image.

Il leur recommande aussi de libéraliser des services administratifs aux entreprises et partenaires public-privé novateurs pour l’exécution de certaines prestations comme la délivrance de visas, la perception des droits de douane et les taxes locales. Le rapport cite à cet égard quatre exemples de réussite en la matière : le Rwanda, l’île Maurice, et le Maroc, et l’État de Cross River au Nigéria qui a réussi à ramener à 21 jours le délai d’immatriculation d’un titre foncier, une opération qui nécessitait plusieurs années auparavant.