Suite à la série de puissantes explosions qui ont secoué une base militaire de la ville de Bata et fait plus de 100 morts et plusieurs centaines de blessés, les secours internationaux commencent à affluer.

Daouda Mbaye, Journaliste

Bata, plus grande ville de Guinée équatoriale avec environ 800 000 habitants sur 1,4 million d’habitants, a été secouée dimanche dernier par de puissantes explosions au camp militaire de Nkoa Ntoma. Le président Teodoro Obiang déclarait à la télévision équato-guinéenne que ces explosions avaient été causées par la négligence d’une unité militaire « chargée de stocker des explosifs, de la dynamite et des munitions au camp militaire de Nkoa Ntoma ». Le chef de l’État a aussi pointé du doigt le brûlis de chaumes par des agriculteurs dans leurs exploitations.
Trois jours après la catastrophe, un certain nombre de pays sont arrivés sur les lieux à Bata pour aider le gouvernement avec des services de secours. Le département de la Défense a fini par fournir un bilan, lourd du reste. L’hécatombe dans la caserne du centre-ville a tué plus de 100 personnes et a mutilé 615 personnes.

Équipements et secours toujours attendus
La France et l’Espagne envoient des fournitures, notamment du personnel, des kits de santé et des tentes, tandis qu’Israël et les États-Unis sont sur le terrain pour aider à la recherche de rescapés et au sauvetage des mutilés et autres brûlés.
Human Rights Watch a exhorté le gouvernement pour solliciter une sonde indépendante. Tutu Alicante, chef d’EG Justice (Groupe de défense des droits de l’homme basé aux États-Unis), a assuré : « La chose la plus importante dont nous avons besoin en ce moment est la recherche et le sauvetage ». Faisant le parallèle avec l’explosion accidentelle de 2020 dans le port de Beyrouth qui a fait au moins 178 personnes, il a rappelé que les sauveteurs ont pu trouver des personnes encore en vie au Liban jusqu’à une semaine après la catastrophe et espéré que davantage d’aide humanitaire arrivera. Enfin, il a précisé que l’aide doit être fournie directement aux ONG internationales et locales, car elle doit aller aux personnes touchées.