Non, répond Eric Delavallée, enseignant à l’Institut d’Administration des Entreprises de Paris et intervenant auprès de nombreuses entreprises dans leur démarche de changement organisationnel et salarial, dans son livre «Le manager idéal n’existe pas!». Morceaux choisis

L’auteur part de quatre (4) postulats et de trois (3) hypothèses pour démontrer sa position selon laquelle, le manager idéal n’existe pas. Au chapitre des postulats, Eric Delavallée affirme que le management est un savoir empirique qui prend ses sources il y a plusieurs millénaires; qu’il n’y a pas de «One Best Way» absolu dans le management; que le manager de la vraie vie ne peut avoir toutes les qualités des managers idéaux cités dans certains livres et enfin; le management, à l’instar du mot compétence, est une notion galvaudée, utilisée pour décrire différents concepts et théories.

L’auteur du livre «Le manager idéal n’existe pas» retient trois hypothèses: – les lecteurs sont des managers de proximité de type opérationnels, – le manager lisant l’ouvrage a des doutes sur ses propres compétences et s’interroge sur son travail, – l’apprentissage du management se fait principalement via ses propres expériences professionnelles. Le Management : une action collective finalisée. Dans sa préface, Pierre Morin, consultant en organisation et en gestion du management écrit que ce livre dicte ce que l’on doit garder en mémoire en tant que manager, c’est-à-dire l’essentiel afin d’assumer son rôle et non pas des règles, normes et composantes du «management livresque».

En effet, le but n’est nullement de dire que l’enseignement du management est inutile ou obsolète, renchérit Pierre Morin. L’important, ditil, n’est pas les règles, techniques, méthodes de contrôle et de planification mais l’adaptation et l’application de cellesci dans des situations et contextes d’entreprises. Ces derniers étant souvent imprévisibles et fructuants.

On parle alors de management situationnel. Quelque soit ce dispositif dit scientifique, le manager reste indispensable afin d’orienter la décision et choisir. C’est lui qui pose les hypothèses et prend en compte l’ensemble des contraintes. De ce fait, deux qualités sont à attendre d’un manager : l’obsession des objectifs aussi divers soient-ils et l’art de les ¢concilier malgré cette diversité.