Malgré une production annuelle de plus de 7 millions de tonnes par an, le Mali, l’un des plus grands producteurs de céréales sèches en Afrique, reste encore un importateur net de produits agricoles transformés. La nouvelle minoterie, les Moulins du Sahel, ambitionne d’inverser cette tendance.

La nouvelle unité industrielle, installée à une dizaine de kilomètres de Bamako, a une capacité de transformation de 140 tonnes de blé, de 120 tonnes de maïs et de mil par jour, soit une production annuelle totale d’environ 78.000 tonnes. Selon le promoteur, Houd Baby, les Moulins du Sahel est la seule unité industrielle de la sous-région UEMOA, dotée d’un système intégré de fortification de farine de céréales locales.

En plus, elle dispose d’un laboratoire moderne pour le contrôle interne de la qualité des matières et des produits finis. Les sous-produits du traitement des céréales sont utilisés dans la fabrication d’alimentation pour le bétail et la volaille en toute saison. La réalisation de l’unité industrielle a nécessité la mobilisation d’un pool financier pour un investissement de 5,3 milliards de F CFA dont 1,8 milliard sur fonds propres, 1,6 milliard de la Banque d’investissement et de développement de la CEDEAO (BIDC), 1,5 de la Banque nationale de développement agricole (BNDA) et 370 millions de la Banque internationale du Mali (BIM S.A.). Le président de la République, Amadou Toumani Touré, qui a coupé le ruban symbolique dira «qu’il est inacceptable que certains de nos voisins aient jusqu’à entre 3000 et 4000 unités industrielles alors que le Mali n’a qu’à peine 300 unités industrielles», at-il déploré avant d’ajouter, « et pourtant, nous avons l’expertise nécessaire pour passer d’un pays de commerce à un pays industriel. Et le gouvernement est disposé à accompagner toutes les initiatives allant dans ce sens».