Le gouvernement togolais souhaite développer l’agriculture pour accroître le revenu des exploitants agricoles et lutter contre la pauvreté. La création d’agropoles est aussi en ligne de mire.

Au Togo, l’agriculture représente 40% du produit intérieur brut (PIB) et emploie 70% de la population active. Le pays s’est doté d’un Programme national d’investissement agricole et de sécurité alimentaire (PNIASA) avec pour objectifs d’accroître le revenu des exploitants agricoles et de contribuer à l’amélioration de la balance commerciale et des conditions de vie des populations, particulièrement les plus pauvres ou les plus vulnérables. Le Recensement national de l’agriculture en 2012 au Togo révèle que la population rurale est passée de 2.808.607 à 3.843.049 habitants. Et, parmi les ménages agricoles, 17,7% sont dirigés par les femmes.
Les premiers responsables du ministère de l’Agriculture parlent depuis quelques années d’excédents de la production agricole avec les efforts consentis en termes d’appui aux agriculteurs. La couverture en besoin alimentaire au plan national est assurée à plus de 130%, l’indice de pauvreté en milieu rural est passé de 75,1% en 2006 à 68,9% en 2015 induisant comme effet une croissance annuelle moyenne de 6% du PIB d’origine agricole.

Vers la mise en place des agropoles
Le Conseil des ministres du 4 mai 2017 souligne que le pays a enregistré des excédents dans sa production agricole avec plus de 96.000 tonnes de céréales, 661.000 tonnes de tubercules, et plus de 144.000 tonnes de légumineuses.
Des efforts sont en cours, apprend-on du côté du ministère de l’Agriculture, pour favoriser plus d’investissements dans le secteur. En janvier 2017, lors du sixième Sommet sur le financement de l’agriculture à Berlin, le Togo a décroché un financement de 5 milliards d’euros de l’Allemagne pour stimuler le secteur agricole. Les Pays-Bas viendront s’y greffer avec 300 millions d’euros.

L’ambition de Lomé est de pouvoir arriver à développer des agropoles. À la primature, on confie que le processus est à un niveau déjà avancé avec des discussions avec la Banque africaine de développement (BAD). Le projet devrait démarrer en décembre 2017 pour opérer une mue dans l’agriculture togolaise.

Par Sylvio Combey