Bonne nouvelle pour l’État sénégalais. Dans sa dernière notation publiée le 16 décembre, l’agence américaine Standard &Poor’s révèle que le pays devrait réaliser une croissance supérieure à 6,5% du Produit intérieur brut (PIB) jusqu’en 2019. Une performance qui contrasterait avec la croissance de moins 5% enregistrée entre 2010 et 2014. Les projets du Plan Sénégal Émergent (PSE) ont visiblement eu de l’influence sur cette belle perspective, avec la prise en compte des investissements publics et privés soutenus notamment dans les secteurs des hydrocarbures et des transports avec le lancement du futur train express régional (TER) qui reliera le futur aéroport Blaise Diagne (AIBD) et Dakar. «Nous considérons que le programme du gouvernement qui s’étale sur 20 ans – et dont 2015 était la première année d’application complète – soutiendra la croissance économique par l’amélioration de l’approvisionnement électrique, le renforcement du secteur agricole et des transports», soulignent les économistes de l’agence américaine.
Toutefois, le Sénégal est toujours confronté à deux défis majeurs : le PIB par habitant estimé à 1.000 dollars en 2016 et qui demeure toujours faible, et la réduction du déficit budgétaire. Justement sur ce dernier point, S&P affiche un pessimisme. «L’objectif du gouvernement est d’atteindre le critère de convergence de l’UEMOA (Union économique et monétaire ouest-africaine) fixé à 3% un an avant l’échéance limite de 2019. Toutefois, cet objectif se montre plutôt ambitieux et nous anticipons que le déficit budgétaire atteindra 3,5% du PIB en moyenne en 2017-2019», prédisent-ils