Makhtar Diop, actuel Vice-président de la Banque mondiale pour les infrastructures en Afrique, a été nommé Directeur général de la Société financière internationale (SFI). Il prend ainsi les rênes du bras armé consacré au secteur privé de l’institution de Bretton Woods. 

Daouda Mbaye, journaliste

À compter du 1er mars 2021, la Société financière internationale, filiale de la Banque mondiale, aura à sa tête Makhtar Diop. Le ressortissant sénégalais remplace ainsi l’économiste français Philippe Le Houerou qui a démissionné en septembre 2020, après plus de quatre ans à la tête de cette branche de la Banque mondiale, dédiée au secteur privé. Au poste de Vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique pendant 6 ans, où il a supervisé la livraison d’un montant record de 70 milliards de dollars d’engagements, il devient le premier Africain à diriger la SFI.
Pour les membres du staff de la Banque mondiale, Makhtar Diop, titulaire de plusieurs diplômes d’études supérieures en économie et en finance, a une expérience approfondie du développement et de la finance et une carrière de leadership énergique et de service aux pays en développement dans les secteurs public et privé. De surcroît, il aidera à attirer les investissements pour lutter contre le changement climatique et les inégalités entre les sexes.

Pour un nouvel élan d’un entrepreneuriat prospère
David Malpass, président de la Banque mondiale, ne s’y trompe pas et assure que « les compétences de Makhtar à la SFI aideront le Groupe de la Banque mondiale à poursuivre sa réponse rapide à la crise mondiale et aideront aussi à construire une reprise verte, résiliente et inclusive ». On peut le croire, compte tenu du background de cet ancien ministre de l’Économie et des finances du Sénégal, ex-directeur pays de la BM pour le Kenya, l’Érythrée, la Somalie et le Brésil, ex-directeur également des finances, du secteur privé et des infrastructures de la Banque mondiale dans la région Amérique latine et Caraïbes, ou encore ancien économiste au Fonds monétaire international (FMI).
Doit-on rappeler qu’en tant que Vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique, le tout nouveau DG de la SFI a eu à superviser le travail du prêteur dans les secteurs de l’énergie, des transports et du développement numérique. Aujourd’hui, l’urgence est à l’implémentation de climats d’affaires et d’entreprises prospères qui attirent les investissements, créent des emplois et favorisent la mise à l’échelle de l’électricité et des transports à faible émission de carbone, de l’eau propre, des infrastructures, des services numériques et du large éventail de succès de développement qui sont essentiels à cette mission de réduction de la pauvreté et d’une prospérité partagée. Le nouveau patron de la SFI peut contribuer à réaliser ces desseins.