Le Kenya souhaite développer l’industrie halal pour notamment relancer le secteur touristique qui a connu une légère chute.

Le Kenya compte 10% de musulmans dans sa population et reçoit de plus en plus des touristes en provenance des pays arabes et même de pays occidentaux qui privilégient souvent la nourriture halal. Le gouvernement kenyan envisage de développer l’industrie du halal pour séduire clientèle et relancer son tourisme dont les recettes ont connu une baisse de 3% entre 2014 et 2015, suite aux attentats commis par les «Shebab».
Les grandes lignes de cette nouvelle stratégie ont été déclinées lors du «Halal Trade Export Kenya», premier salon du halal en Afrique de l’Est. «Le tourisme halal offre l’accès à une population jeune, au pouvoir d’achat de plus en plus élevé, et friande de voyages. Nous avons besoin de services et d’installations qui répondent aux besoins de cette catégorie de personnes», indique Najib Balala, secrétaire d’État au Tourisme kényan.

Devenir un hub du halal en Afrique de l’Est
Cet évènement a constitué une plateforme d’échanges et de mise en réseaux de différents acteurs industriels afin d’étudier les opportunités qu’offre le marché halal, car en dehors du tourisme, le pays ambitionne d’investir dans les secteurs de l’agroalimentaire, de l’industrie pharmaceutique, des services financiers, de l’habillement, et des produits cosmétiques.
Objectif : devenir un hub de cette industrie dans la région. «Nous cherchons à positionner le Kenya comme la plaque tournante de l’industrie halal dans la région en produisant plus de biens et de services certifiés halal pour servir un marché local et mondial en pleine croissance», précise-t-il.
Pour ce faire, Nairobi voudrait s’inspirer de Success-stories en la matière comme la Nouvelle-Zélande, l’Inde, l’Espagne, le Royaume-Uni, l’Australie, la Croatie, et le Japon. Et à terme, les concurrencer. «Nous voulons dire au monde qu’il n’est pas nécessaire d’aller dans des pays comme l’Indonésie, le Japon ou encore l’Inde. Nous avons aussi du tourisme halal et souhaitons le légiférer afin que l’industrie puisse être certifiée hallal», déclare Jacinta Nzioka, la directrice du Comité kényan pour le tourisme.
Le Kenya n’est pas à son premier coup d’essai dans l’univers du halal. Le pays a déjà mis en place le «Kenya Bureau of halal certification (KBHC)», une entité de contrôle des produits halal commercialisés sur le marché local. La Banque africaine du Golfe et la Firts Community Bank  et Takaful Insurance of Africa (une agence basée à Nairobi) y proposent également, depuis 2008, des services de la finance et de l’assurance islamiques.

Par Moussa Sène

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Le halal, une industrie dynamique
le  halal,  une  industrie  dynamique d’après les statistiques, 1,6 milliard de  musulmans  consomment les produits halal  à travers le monde. le chiffre d’affaires annuel de cette industrie est estimé à près de 7.000 milliards de dollars et pourrait atteindre  près  de 2.000 milliards par an en 2025. en 2020, les musulmans dépenseront environ 233 milliards par an en tourisme halal.
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