Face à la nécessité d’améliorer la visibilité des indicateurs économiques, le conseil d’administration de la Banque centrale de Tunisie (BCT) a décidé de maintenir inchangé, jeudi 1er avril 2021, le taux directeur.

Mbaye

Dans un contexte marqué par l’impact direct et indirect de la pandémie, dont les répercussions sont désastreuses pour l’activité économique et les équilibres mondiaux, la Banque centrale de Tunisie (BCT) s’emploie à entreprendre les réformes nécessaires et parvenir sans délai à la stabilité politique et sociale. Parmi les mesures phares, le conseil d’administration de la Banque centrale de Tunisie (BCT) a décidé de maintenir inchangé le taux directeur à 6,25 %. De l’avis des experts qui le composent, la situation difficile a conduit à une baisse sans précédent de la performance de l’activité économique, enregistrant un taux de croissance négatif d’environ -8,8 % en 2020. Et ce, compte tenu, d’un côté, d’un climat social et politique qui ne semble pas contribuer à surmonter la crise pandémique de Covid-19 et, de l’autre, d’une stabilité de l’inflation en février 2021 au niveau de 4,9 % sur un an, pour le quatrième mois consécutif, contre 5,8 % au cours du même mois l’an dernier.
À noter que cette stabilité du niveau des prix est la résultante de la baisse du taux de hausse des prix des services (5,0 % contre 5,3 %) et des produits alimentaires (4,8 % contre 4,9 %), alors que les prix des produits manufacturés ont légèrement augmenté (4,8 % contre 4,6 %).
Du côté des principaux indicateurs de l’inflation sous-jacente, « l’inflation des produits non encadrés et frais » a légèrement progressé à 5,1 % fin février 2021 contre 5,0 % le mois précédent, assurent les membres du conseil d’administration de la BCT.

Quelque 156 jours d’importations
Relativement aux autres agrégats, l’actif net en devises a atteint 21 732 milliards de dinars tunisiens (6 655 milliards euros), soit 156 jours d’importations le 29 mars 2021 contre 20 098 MD (6156 milliards euros), soit 115 jours d’importations en glissement annuel. Un état concomitant à la baisse du déficit du compte courant au cours des deux premiers mois de 2021 pour revenir à 847 MD, soit 0,7 % du PIB contre -1078 MDT et 1 % au cours de la même période en 2020. Situation qui, à son tour, est due à la contraction du déficit de la balance commerciale de 21,2 %, la consolidation des revenus du travail (+ 11,2 %) qui a permis de couvrir partiellement la baisse des revenus du tourisme (-55,9 %). C’est du moins ce qui ressort du document redu public par la BCT.