African Development Bank Group (AfDB)

African Development Bank Group (AfDB)

La Banque africaine de développement (www.AfDB.org), à travers les Fonds d’investissements climatiques (CIF) (https://apo-opa.co/4g9DvTg), a initié, du 10 au 12 décembre 2024 en Côte d’Ivoire, un voyage d’échanges Sud-Sud sur la mise en place d’un système d’information sur les sauvegardes REDD+ (Réduction des gaz à effet de serre dues à la déforestation et à la dégradation des forêts), y compris le mécanisme de partage des avantages intégrant la dimension de genre. 

Nathalie Gahunga, cheffe de la Division genre et autonomisation de la femme à la Banque, a félicité les deux délégations pour leur engagement à partager leurs expériences en matière d’intégration du genre dans les projets de lutte contre les changements climatiques et la déforestation.  

Expert en genre et consultant à la Banque, Bruno Zouré a dirigé cet atelier de partage d’expérience et d’échange Sud-Sud entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire. Expliquant le concept de genre, souvent confondu avec le sexe biologique, il a souligné que « le genre se réfère aux rôles, comportements et responsabilités culturellement assignés aux hommes et aux femmes ». Il a souligné que le genre ne signifiet pas une simple égalité arithmétique ou un favoritisme envers les femmes, mais plutôt une analyse des inégalités et disparités pour parvenir à une justice sociale et à un développement équitable. 

Cet échange a permis aux participants de s’instruire mutuellement sur la mise en place d’un système d’information sur les sauvegardes REDD+ et de passer en revue des outils d’intégration du genre dans les politiques et projets climatiques, notamment la budgétisation sensible au genre, les systèmes de marqueurs selon le genre, ainsi que quelques outils cruciaux pour éviter l’exclusion des femmes et autres groupes vulnérables des mécanismes de partage des bénéfices du mécanisme REDD+. Le concept « Leave no one behind » (Ne laisser personne de côté) et l’approche basée sur les droits humains ont également été discutés, soulignant l’importance de prendre en compte les questions de genre pour atteindre une plus grande justice sociale dans les projets sur les changements climatiques qui peuvent avoir un impact différent sur les femmes et les hommes. 

La phase pratique de l’atelier de partage s’est tenue dans la région de l’Agnéby-Tiassa (Agboville), à travers une visite de terrain. L’objectif de la visite était de permettre à l’équipe REDD+ du Burkina Faso de s’imprégner de la mise en œuvre des activités REDD+ et d’échanger avec les bénéficiaires du projet PROMIRE (Promouvoir une production de cacao sans déforestation pour réduire les émissions en Côte d’Ivoire) sur les mécanismes de bénéfices sensibles au genre.  

Les participants ont visité une parcelle de restauration forestière de 1 763 hectares appartenant à M. Raphael Agbé dans le village de Ségbévi. Constitué uniquement d’essences forestières, cette parcelle illustre les efforts pour restaurer la biodiversité et renforcer la résilience des écosystèmes. 

Dans le village d’Ananguié, les participants se sont rendus dans une parcelle agroforestière de cacao, d’une superficie de 2,45 hectares appartenant à Mme Sylvie N’Gbesso, engagée dans la restauration du couvert forestier. Grâce aux techniques apprises avec le projet PROMIRE, sa production a augmenté sensiblement avec l’intégration d’arbres forestiers dans sa plantation.  

Cette activité s’inscrit dans le cadre d’un programme financé par les Fonds d’investissements climatiques (CIF) et mis en œuvre par la Banque africaine de développement, en collaboration avec le gouvernement du Burkina Faso. 

Distribué par APO Group pour African Development Bank Group (AfDB).