La Côte d’Ivoire souhaite expérimenter l’usage des drones dans la culture du coton. Son modèle : la Chine.
Améliorer les rendements dans la culture du coton, c’est l’objectif de l’Intercoton, la structure qui pilote le secteur de l’« or blanc » en Côte d’Ivoire. Elle veut s’inspirer de la Chine pour expérimenter l’utilisation de drones. Son président Soro Yacouba a effectué une mission de benchmarking dans l’Empire du Milieu pour s’enquérir des pratiques locales. « Ils cultivent de petites parcelles et font de très bonnes récoltes. C’est surtout ce mécanisme que nous voulons pour nos producteurs d’ici. Des drones parcourent les parcelles pour relever ce qu’il faut pour rentabiliser la production. Je vais soumettre ce projet à mon conseil d’administration. Une fois approuvé, nous allons payer des drones pour expérimenter cette pratique en Côte d’Ivoire», explique-t-il.
Au niveau local, l’expertise ne manque pas. La start-up ivoirienne WeFly Agri a développé un logiciel qui, couplé à un drone, permet aux agriculteurs de surveiller et de gérer leurs plantations à distance. «Nous avons combiné l’intelligence et la précision des drones avec un logiciel puissant et facile à utiliser. Les agriculteurs peuvent suivre à distance leurs exploitations, identifier les inefficacités de production pour une meilleure gestion de leurs terres.»
La culture du coton se porte bien en Côte d’Ivoire. Le pays a produit 413 205 tonnes entre 2016 et 2018, soit une hausse de près de 26%.
Par Babacar Seck