Les femmes africaines sont les plus entreprenantes au monde. C’est ce que révèle une étude du cabinet Roland Berger. Si certains obstacles sont levés, elles pourraient encore faire mieux.
L’entrepreneuriat féminin se développe de plus en plus en Afrique. Une nouvelle étude publiée par le cabinet de conseil en stratégie Roland Berger vient une nouvelle fois de le confirmer. D’après ce rapport intitulé « L’entrepreneuriat des femmes en Afrique : un chemin vers l’émancipation », les femmes africaines affichent le taux de création d’entreprises le plus élevé au monde (24%), devant leurs consœurs d’Amérique latine et des Caraïbes (17%), d’Amérique du Nord (12%) et d’Europe et d’Asie centrale (8%).
«Les femmes créent souvent leurs entreprises à défaut de pouvoir accéder au marché de l’emploi (…) parce qu’elles ont besoin d’une source de revenus pour elles et leurs familles», constatent les experts de l’étude. Toutefois, précisent-ils, il existe un écart significatif entre l’Afrique subsaharienne (26%) et l’Afrique du Nord (8%). Une différence liée aux réalités «socio-économiques, culturelles et religieuses». Les entrepreneures africaines sont confrontées à deux principales difficultés : le manque de profit et l’accès aux financements. Le premier écueil a contraint 39% d’entre elles à cesser leurs activités, tandis que le second a poussé 15% à tourner la page de l’entrepreneuriat.
L’étude révèle aussi la significative participation des femmes dans l’économie africaine, avec un apport estimé entre 150 et 200 milliards de dollars. Une contribution qui pourrait s’accroitre si les entraves précitées sont levées.
Par Baye Sakho