En 2021, l’ONEE a poursuivi le développement de capacités de production, de transport et de distribution visant à satisfaire la croissance continue de la demande de ses services publics. Rien que pour l’activité relative à l’énergie électrique, les investissements réalisés en 2021 ont atteint environ 4,7 milliards de dirhams (4,7 MMDH).
Décidément, l’ONEE ((Office national de l’électricité et de l’eau potable) se présente en garant de la continuité de l’alimentation du Royaume en électricité et en eau potable, ainsi qu’en matière d’assainissement liquide dans les villes et centres où il intervient, dans l’exercice de ses missions de services publics. L’office continue dans sa lancée en développant ses capacités de production, de transport et de distribution, afin de satisfaire une demande croissante de ses services publics. Un dynamisme qui n’a pas été freiné par les différentes contraintes rencontrées, notamment celles liées aux effets de la pandémie.
En totalité, ce sont plus de 9 milliards de dirhams qui ont été investis l’année dernière. Les investissements réalisés en 2021 ont atteint un montant d’environ 4,7 MMDH sur l’activité relative à l’énergie électrique. L’objectif avoué de l’ONEE est d’assurer cette mission dans les meilleures conditions de qualité et de performance.
En ce qui concerne l’activité de production d’énergie électrique, la puissance installée a atteint 10 968 MW à fin 2021 contre 10 627 MW à fin 2020, et ce, suite à la mise en service des centrales solaires photovoltaïques de Zagora et Missour (80 MW), dans le cadre du projet du Complexe solaire photovoltaïque de Tafilalet (120 MW), du Parc éolien Oualidia, dans le cadre la Loi 13-09 (36 MW).
Des investissements en phase avec la reprise
Au niveau de l’activité du transport de l’énergie électrique, un certain nombre de chantiers accomplis ont permis d’étendre et de renforcer le réseau national par la mise en service de 836 km de lignes THT, HT, permettant ainsi d’atteindre une longueur totale de ce réseau avoisinant les 28 350 Km à fin 2021.
Ces réalisations ont été nécessaires pour accompagner la reprise de la demande en électricité au cours de l’année 2021 ayant enregistré une augmentation de 5,6% par rapport à l’année 2020, apprend-on du côté de l’ONEE. La demande a en effet dépassé la barre des 40 TWh après la régression qui avait marqué l’année 2020, en raison des effets de la pandémie.
Cette évolution s’explique, en premier lieu, par la reprise progressive de l’activité économique au Maroc dans la mesure où les plus fortes augmentations de la consommation ont été observées au niveau des segments de clients industriels et commerciaux (THT, HT et MT).
Satisfaire le pic d’appel d’énergie
De même, la pointe du jour s’est établie à 6 710 MW contre 6 440 MW en 2020, soit une hausse de 4,2% (+270 MW). A souligner que ce pic de l’appel d’énergie a été totalement satisfait dans les meilleures conditions de sécurité.
Il est également à signaler que la contribution des énergies renouvelables dans la satisfaction de la demande devient de plus en plus importante, avec une part de 4,5% pour la production solaire (hausse de 20% par rapport à 2020) et de 12,4% pour la production éolienne (hausse de 11% par rapport à 2020). La part de la production éolienne dépasse désormais la part de la production en gaz naturel (8,5%) et devient ainsi la deuxième plus importante source de production du pays.
La production électrique répondant à la charge de base (baseload) est assurée par les centrales à charbon qui sont utilisées pour garantir la sécurité du système électrique. Ces centrales qui contribuent à hauteur de 68,5% de la production nationale permettent de faire face à la variabilité de la production hydroélectrique et la baisse de la production à base de gaz naturel, et ce, en attendant la mise en service des projets en énergie renouvelable planifiés ou en cours de réalisation.
Lissage de la production
En ce qui concerne les échanges extérieurs, le volume des exportations en 2021 a atteint 851 GWh, correspondant à 2% de la production nationale, soit l’équivalent de la production hydroélectrique du pays (hors Station de transfert d’énergie par pompage). Ces échanges ont permis de réaliser des recettes en devise de plus de 565 millions de dirhams, en enregistrant ainsi une hausse de près 700% par rapport à l’année 2020. Quant au volume des importations, il s’est établi à 688 GWh, soit une baisse de 20% par rapport à l’année 2020.
Ainsi, tout en continuant à œuvrer pour la compétitivité du KWh national par rapport aux opérateurs européens, le Maroc, à travers le développement harmonieux de son système électrique, marqué notamment par un mix énergétique diversifié et la coopération avec les pays européens via les interconnexions réalisées, confirme la pertinence des choix nationaux en matière de développement durable.
L’eau potable et l’assainissement liquide n’ont pas été en reste
Relativement à l’activité Eau potable et Assainissement liquide, une enveloppe d’environ 4,4 milliards de dirhams a été investie pour renforcer et sécuriser l’alimentation de la population en eau potable en milieux urbain et rural et pour développer l’assainissement liquide.
Concernant l’Eau potable, l’effort d’investissement déployé par l’Office durant l’année 2021 a permis de maintenir la qualité de service et d’assurer l’approvisionnement en eau potable de l’ensemble des villes du Royaume. Aussi, et afin de répondre à la demande croissante en eau potable, l’Office a équipé, en 2021, un débit supplémentaire de 1,1 m3/s, ce qui a porté le débit équipé global à 78,6 m3/s.
La production globale de l’Office s‘est ainsi établie à environ 1,3 milliard de m3. A cet égard, le débit équipé par l’Office représente plus de 94% de la capacité de production nationale.
Le linéaire total des conduites de production d’eau potable a atteint 14 100 km, dont 430 km posés en 2021. Quant au réseau de distribution, son linéaire global avoisine 63 000 km. Le nombre des clients de l’Office a atteint 2,5 millions d’abonnés environ.
Dans le milieu rural et grâce aux efforts de l’ONEE, le taux d’accès à l’eau potable est passé de 97,8% à fin 2020 à 98,2% à fin 2021, contribuant ainsi à l’amélioration de la qualité de vie de la population rurale.
En matière d’Assainissement liquide, l’Office a réalisé 11 stations d’épuration (dont 4 extensions) et a procédé à la pose de 260 km de réseau d’assainissement. Ainsi, l’ONEE dispose à fin 2021 de 126 stations d’épuration d’une capacité globale de 471 400 m3/j, soit une capacité additionnelle installée en 2021 de l’ordre de 17 000 m3/j. En outre, l’Office intervient pour la gestion de ce service au niveau de 150 villes et centres en faveur d’une population de l’ordre de 6 millions d’habitants.
Et des projets structurants…
Relativement aux projets structurants, plusieurs faits marquants ont caractérisé l’année 2021, notamment la nouvelle station de traitement pour le renforcement de l’alimentation en eau potable de la ville de Taroudannt à partir du barrage Aoulouz avec une capacité de 17 280 m3/j, l’achèvement des travaux d’extension de la station de traitement pour le renforcement de l’approvisionnement en eau potable de la ville de Kelâa des Sraghnas avec un débit supplémentaire de 5 184 m3/j ou encore le renforcement de l’alimentation en eau potable de la ville de Tanger à partir du barrage Kharroub par la pose de 23 km de conduites d’eau brute. A cela s’ajoutent le démarrage des essais de mise en exploitation progressive de la nouvelle station de dessalement mutualisée destinée à l’alimentation en eau potable du Grand Agadir avec une capacité de démarrage de 50 000 m3/j pour atteindre, à la réception définitive, un débit de 150.000 m3/j, les travaux de la nouvelle station de dessalement de la ville de Laâyoune pour une capacité de 26 000 m3/j qui sont achevés et le démarrage des essais de mise en service qui est prévu début 2022, le renforcement de l’alimentation en eau potable de la ville de Targuist et centres avoisinants à partir des installations de production d’Al Hoceima par la pose de 50 km de conduites, l’achèvement des travaux d’extension et de transformation des stations d’épuration existantes de Taourirt et Berkane avec une capacité d’épuration supplémentaire de 10 300 m3/j et la mise en place de la feuille de route de transformation digitale de la branche Eau dans le cadre d’un financement de la Banque mondiale dont la mise en œuvre progressive sera opérée à partir de 2022.
Les responsables de l’office se réjouissent que les réalisations dans les domaines de l’eau potable et de l’assainissement liquide aient grandement contribué à la lutte contre la propagation de la covid-19 dans le Royaume, vu que l’accès à l’eau et les mesures d’hygiène sont considérés comme un moyen essentiel de protection contre cette pandémie.