L’espace de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) est confronté à des défis de sécurité humaine de plus en plus complexes, tels que l’extrémisme violent, les conflits, le terrorisme, la criminalité transnationale organisée, le changement climatique, les épidémies, la pauvreté, les inégalités et les changements de gouvernement anticonstitutionnels.
C’est ce qui ressort de l’allocution de la vice-présidente de la Commission de la Cédéao, Mme Damtien Larbli Tchintchibidja, le 23 octobre 2024, à Abuja, au Nigeria, à l’ouverture de l’atelier inaugural du Groupe de travail sur l’analyse conjointe et la planification de la réponse (JARP-WG).
Pour Mme Tchintchibidja, représentée par la directrice par intérim de l’Alerte précoce de ladite Commission, Dr Onyinye Onwuka, ces défis constituent des menaces de taille pour la paix et la stabilité régionales. « Relever ces défis en matière de sécurité humaine n’a jamais été aussi urgent, ce qui justifie l’importance cruciale de la mise en place du JARP-WG », a déclaré Dr Onyinye Onwuka.
L’atelier inaugural du JARP-WG, qui durera trois jours, réunit des directeurs des centres nationaux de coordination des mécanismes d’Alerte précoce et de réponse, des représentants de diverses directions de la Commission et d’autres institutions de la Cédéao, le Réseau ouest-africain pour la consolidation de la paix ou West Africa Network for Peacebuilding (WANEP), en anglais.
L’objectif principal de cette rencontre, qui lance l’opérationnalisation du JARP-WG, est double. D’abord, il sera question de renforcer la collaboration inter-directions, les synergies et la coordination avec les principales parties prenantes, y compris dans les Etats membres de la Cédéao, les structures nationales d’Alerte précoce et de réponse, les organisations de la société civile et les partenaires internationaux.
Le second objectif sera pour les participants d’étudier et d’adopter la stratégie du Groupe de travail qui inclut le format de la structure, la représentation et les responsabilités, les processus d’évaluation conjointe des besoins, de planification des réponses appropriées, de mobilisation et de répartition des ressources dans les situations d’urgence.
Dr Onyinye Onwuka a d’ailleurs souligné la nécessité pour les participants d’examiner les risques, les menaces et les causes profondes de l’instabilité dans la région, et de réfléchir sur la manière adéquate devant permettre de mieux anticiper et de résoudre ces problématiques grâce à une approche plus holistique. Les outils du JARP-WG ont été conçus pour faciliter ce type d’analyse collaborative approfondie, et c’est à nous de les utiliser pleinement, a-t-elle laissé entendre. Ces outils ont été élaborés avec le soutien de l’Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID) dans le cadre du projet « Réagir aux données d’alerte précoce et de réponse en Afrique de l’Ouest » (REWARD II).
Le JARP-WG, faut-il l’indiquer, a été créé en mai 2022 et lancé officiellement en juillet 2022 par la Commission de Cédéao.
Il vise à renforcer les synergies et à améliorer la capacité de la région à prévenir, atténuer et répondre aux défis de la sécurité humaine, faciliter l’analyse conjointe, la planification et la mise en oeuvre des réponses et favoriser la collaboration entre la Cédéao et ses Etats membres.
Le Groupe de travail du JARP se penchera sur les questions liées aux cinq domaines thématiques de la sécurité humaine de l’Alerte précoce de la Cédéao, à savoir la sécurité, la criminalité, la santé, l’environnement et la gouvernance.
A noter qu’après la cérémonie d’ouverture de l’atelier, les participants ont suivi une série de présentations sur diverses problématiques relatives à l’alerte précoce dans l’espace Cédéao. Celles-ci ont été faites par Mme Nanténé Coulibaly ainsi que Marcel Bossou et Tunji Olonode, tous en service à la direction de l’Alerte précoce de la Commission de la Cédéao.
Distribué par APO Group pour Economic Community of West African States (ECOWAS).