Tchad : faire du tourisme, un déterminant de la croissance
Longtemps oublié, le secteur touristique subit une véritable réforme. Son état actuel n’est pas très reluisant mais, d’ici 2020, le secteur du tourisme au Tchad pourrait être classé deuxième pourvoyeur de devises de l’économie nationale. Pendant longtemps les média ont véhiculé une image négative du Tchad à l’extérieur et ceci à été un frein pour le développement du tourisme.
La principale richesse connue du Tchad est le pétrole. Seulement, à part le pétrole, le Tchad regorge de potentialités touristiques inestimables qui sont longtemps restées non exploitées. Du désert du nord à la savane du Sud, le pays offre une variété de paysages qui va des dunes de sables aux montagnes et collines, lacs et cours d’eau, chutes, variétés de faune et de flore. Sans oublier, une multitude de cultures qui peuvent contribuer à faire décoller le secteur du tourisme.
Pour atteindre cet objectif, le gouvernement a mis sur pied l’Office Tchadien du Tourisme (OTT) qui à pour mission de promouvoir le secteur.
Situation actuelle du tourisme
Encore très jeune mais pleins d’ambitions, l’OTT a de nombreux projets. Certains déjà en exécution, d’autres encore à l’état embryonnaire. Pour bien mener sa mission, un inventaire des sites touristiques à été fait et a révélé, cent cinquante (150) sites authentiques.
Si l’apport du secteur touristique dans l’économie nationale n’était situé qu’entre 5 et 7 milliard de francs ces dernières années, l’OTT œuvre d’arrache pieds, pour atteindre 500 000 visiteurs par an. Pour cela, un travail de fond doit se faire. Il consiste à répondre à la demande liée à l’évolution socio-économique, à former les jeunes dans les différents métiers du tourisme.
Le Tchad est un pays doté d’une très grande diversité de paysages liés aux forts contrastes géographiques et climatiques. Incontestablement, toute la partie Nord du pays en particulier le BET est riche en sites touristiques : des grottes avec peintures rupestres, de magnifiques oasis, le désert, des montagnes etc. Le lac Tchad constitue à lui tout seul, une merveille touristique avec ses chenaux bordés de hautes herbes, propices à l’observation de la faune (milliers d’oiseaux et troupeaux d’hippopotames etc..).
Si plusieurs compagnies aériennes desservent effectivement le pays, les coûts des billets sont prohibitifs et le nombre de places limitées, depuis la mise en œuvre du projet pétrole. Il en est de même pour les hôtels (environ 60.000 FCFA la nuitée ») à Ndjaména. La qualité des services hôteliers proposée dans la plupart des villes de l’intérieur du pays laisse à désirer, sinon inexistante. Une situation qui n’encourage aucun « tour operator » à s’investir dans des actions de promotion du Tchad sur le marché touristique.
Les actions prioritaires
D’abord, avec la croissance des activités liées au projet du pétrole et les nombreux déplacements d’experts, de chefs d’entreprises ou de consultants, il pourrait être envisagé de développer le tourisme d’affaires pouvant inciter certains professionnels de passage au Tchad à prolonger leur séjour dans le pays. Ensuite une seconde possibilité pourrait concerner « l’écotourisme » afin de permettre à des amoureux de la nature ou à certains scientifiques, de venir admirer sur le terrain, les nombreux sites et autres espèces rares et menacées.