Dans sa nouvelle stratégie d’expansion, le transporteur éthiopien prévoit de lancer de nouvelles compagnies aériennes dans cinq pays africains et augmenter sa flotte d’avions.
Dans une interview accordée à l’agence Reuters, Tewolde GebreMariam, directeur général d’Ethiopian Airlines, a dévoilé les futurs projets de son groupe. Entre autres, le lancement de nouvelles compagnies aériennes dans cinq pays africains. «Nous ambitionnons de créer une nouvelle compagnie aérienne au Mozambique qui sera une filiale à 100%. Des négociations sont également en cours avec le Tchad, Djibouti, la Guinée équatoriale et la Guinée pour créer des compagnies aériennes», déclare-t-il.
Cette volonté d’expansion de ses activités était déjà perceptible en janvier 2018, lorsque la compagnie éthiopienne avait signé un partenariat avec le gouvernement zambien pour faire décoller la compagnie nationale qui avait mis la clé sous le paillasson depuis plus de deux décennies. Elle avait déjà acquis une participation minoritaire dans le capital de Malawi Airlines, ce qui lui a permis de se servir de l’aéroport international de Lilongwe comme base pour ses opérations en Afrique australe. «À l’avenir, il nous sera difficile de rivaliser avec un seul hub à Addis-Abeba. L’industrie africaine du transport aérien reste plombée par le protectionnisme et les taxes élevées, et la création de nouvelles compagnies ou les prises de participation dans de petits transporteurs constituent un moyen pour contourner ces restrictions», constate-t-il, avant d’indiquer que « cette stratégie vise à obtenir des avantages concurrentiels face à des rivaux comme les compagnies aériennes du Golfe ».
En outre, Ethiopian Airlines, première compagnie aérienne en Afrique, en termes de revenus et de bénéfices, selon le dernier classement de l’Association internationale du transport aérien (IATA), prévoit de commander 13 nouveaux Boeing 787 et 6 Airbus A350 avant fin 2018 pour augmenter sa flotte.
Objectif : atteindre 150 avions d’ici 2025, contre un objectif initial de 120 appareils.
« Nous avons enregistré une croissance supérieure à nos prévisions, ce qui nous a amenés à revoir nos objectifs en ce qui concerne le nombre d’avions », précise-t-il. L’entreprise a réalisé un bénéfice net de 233 millions de dollars entre 2016 et 2017, soit 13 millions de plus qu’en 2015-2016.
Par Baye Sakho