Le gouvernement éthiopien a construit un nouveau parc industriel d’un coût de 71 millions de dollars dans le centre du pays. Objectif : attirer les investisseurs étrangers et développer son secteur industriel.
Le nouveau parc, d’une superficie de 75 ha, est implanté dans la ville de Debre Birhan, située au centre du pays. Sa construction entre dans le cadre d’une stratégie d’investissement mise en place par Addis-Abeba pour attirer les investisseurs internationaux et booster son secteur industriel. Ce nouvel édifice vient s’ajouter aux quatre déjà opérationnels. Et le pays vise encore loin, avec la construction de trente zones industrielles d’ici 2025.
D’après Lelise Neme, directrice générale de l’entreprise Ethiopia Industrial Park Development Corporation, l’État éthiopien a investi 1,3 milliard de dollars dans la construction d’une douzaine de parcs industriels « qu’elle considère comme une stratégie essentielle pour réaliser ses ambitions industrielles ». Autrement dit, l’objectif est d’opérer une véritable transformation économique en passant d’une économie agraire à une économie industrialisée dans six ans, avec comme locomotives les secteurs du textile et de l’habillement.
La diaspora figure en bonne place dans la stratégie du gouvernement à travers la mise en place de l’Agence de la diaspora éthiopienne, chargée d’attirer cette catégorie d’investisseurs. Selon sa directrice générale Selamawit Dawit, « toute la diaspora éthiopienne sera desservie de manière égale et ses droits et avantages seront protégés en travaillant en collaboration avec divers acteurs ». Cette diaspora estimée à 3 millions dans le monde entier a envoyé 4,6 milliards de dollars en 2017, soit environ 5% du PIB, contre 4 milliards en 2016. L’agence, placée sous la tutelle du ministère des Affaires étrangères, dispose d’antennes dans soixante représentations diplomatiques à travers le monde. Elle prévoit de créer une base de données pour identifier les membres de cette diaspora et leur lieu de résidence.
Par Moussa Sène