Le Fonds pour l’environnement mondial (FEM) a approuvé un projet transformateur élaboré par l’Agence libérienne de protection de l’environnement (EPA) et soutenu par le Groupe de la Banque africaine de développement (www.AfDB.org). Le projet vise à réduire considérablement la pollution par le mercure provenant de l’exploitation artisanale et à petite échelle des mines d’or (ASGM).
Le projet, qui bénéficie d’un financement de 7,67 millions de dollars du FEM et d’un cofinancement supplémentaire indicatif de 24,57 millions de dollars du Groupe de la Banque, contribuera à bâtir un secteur minier aurifère plus sûr, plus propre et plus durable au Liberia.
Cette initiative marque l’entrée du Liberia dans le programme planetGOLD, une initiative mondiale soutenue par le FEM qui a déjà aidé plus de vingt pays à réduire l’utilisation du mercure tout en améliorant la santé environnementale et les moyens de subsistance. Ce projet fait progresser la stratégie mondiale de planetGOLD axée sur le renforcement des cadres politiques et réglementaires, l’élargissement de l’inclusion financière, la promotion des technologies sans mercure et le développement de partenariats entre les pouvoirs publics, les communautés et le secteur privé.
L’initiative s’appuie également sur le Projet d’appui institutionnel pour le renforcement de la mobilisation des recettes intérieures et la mise en œuvre de réformes de la Banque africaine de développement, qui améliore la transparence et la gouvernance dans le secteur minier du Liberia.
« Ceci constitue un puissant exemple d’incrémentation programmatique », a déclaré Anthony Nyong, directeur du changement climatique et de la croissance verte au sein du Groupe de la Banque. « Les bases établies grâce à l’appui institutionnel de la Banque africaine de développement sont désormais étendues à une transformation environnementale et socio-économique à grande échelle du secteur minier du Liberia. Cela prouve que le développement et la protection de l’environnement peuvent aller de pair ».
« L’approbation de ce projet marque une étape importante dans les efforts que nous déployons pour réduire la pollution par le mercure dans le monde entier », a souligné Carlos Manuel Rodríguez, directeur général et président du Fonds pour l’environnement mondial. « En soutenant une approche globale qui combine réforme politique, technologie et engagement communautaire, nous aidons le Liberia à ouvrir la voie vers un secteur minier aurifère plus propre, plus sûr et plus durable ».
« Cette approbation est une victoire majeure pour la population et l’environnement du Liberia », a salué Emmanuel K. Urey Yarkpawolo, directeur exécutif de l’EPA du Liberia. « En traitant à la source la pollution au mercure, nous protégeons nos mineurs, nos rivières et nos forêts, et nous bâtissons un secteur minier aurifère plus propre et plus prospère. Ce projet rapproche le Liberia d’un avenir où la croissance économique et la protection de l’environnement vont de pair, conformément à nos CDN 3.0 (Contributions déterminées au niveau national). »
La contamination au mercure due à l’exploitation minière aurifère représente un grave danger pour la santé humaine, les ressources en eau, les sols et les écosystèmes du Liberia. Le caractère largement informel de l’exploitation minière artisanale a également contribué à la déforestation, à la perte de biodiversité et à l’instabilité économique, limitant l’accès des mineurs aux marchés formels et aux pratiques durables.
Le projet apportera des avantages tangibles, notamment :
- Une réduction des quantités de mercure de 50 tonnes sur cinq ans.
- La restauration de 10 000 hectares de terres dégradées.
- La réduction des émissions de CO₂ de 148 000 tonnes.
- Une amélioration des conditions de travail et des moyens de subsistance de 20 000 personnes, dont 12 000 femmes.
Grâce à la formalisation, à l’accès au financement, aux technologies propres et à l’engagement communautaire, ce projet met le Liberia en position de pouvoir respecter ses engagements au titre de la Convention de Minamata sur le mercure et de contribuer aux Objectifs de développement durable (ODD) sur le climat, la santé, la biodiversité et le travail décent.
Dans le cadre de l’initiative plus large planetGOLD+, le Liberia bénéficiera d’une collaboration régionale et mondiale, notamment de possibilités d’apprentissage par les pairs et d’un accès à un réseau éprouvé de pratiques innovantes provenant d’autres pays soutenus par le FEM. Cette approche collective renforce non seulement l’extensibilité et la durabilité des efforts nationaux, mais accélère également les progrès mondiaux vers l’élimination du mercure des chaînes d’approvisionnement en or.
En parfaite adéquation avec les engagements pris par le Liberia dans le cadre de la Convention de Minamata sur le mercure, ce projet marque une étape décisive dans la mise en place d’un secteur aurifère exempt de mercure, conciliant protection de l’environnement et développement économique inclusif et durable.
Distribué par APO Group pour African Development Bank Group (AfDB).
Contact médias :
Sonia Borrini
Département du changement climatique et de la croissance verte
Courriel : s.borrini@afdb.org
À propos du FEM :
Le Fonds pour l’environnement mondial (FEM) regroupe plusieurs fonds multilatéraux qui œuvrent de concert pour relever de manière intégrée les défis les plus pressants de la planète. Ses financements aident les pays en développement à relever des défis complexes et à atteindre les objectifs internationaux en matière d’environnement. Au cours des trois dernières décennies, le FEM a fourni plus de 26 milliards de dollars de financement, principalement sous forme de dons, et a mobilisé 153 milliards de dollars supplémentaires pour des projets prioritaires menés par les pays. Pour plus d’informations, veuillez consulter le site https://www.TheGEF.org/
À propos du Groupe de la Banque africaine de développement :
Le Groupe de la Banque africaine de développement est la première institution financière de développement en Afrique. Il comprend trois entités distinctes : la Banque africaine de développement (BAD), le Fonds africain de développement (FAD) et le Fonds fiduciaire du Nigeria (NTF). Présente dans 41 pays africains et disposant d’un bureau extérieur au Japon, la Banque contribue au développement économique et au progrès social de ses 54 États membres régionaux. Pour plus d’informations : www.AfDB.org



