Le trafic des données mobiles devrait connaitre une forte croissance en Afrique d’ici 2021, selon un rapport du cabinet américain Cisco.
Le rapport «Cisco Visual Networking Index», publié mi-février par le cabinet Cisco, nous renseigne un peu plus sur la percée notoire des données mobiles en Afrique. Le trafic de ces données devrait connaitre une hausse annuelle de 65% d’ici 2021 en Afrique et au Moyen-Orient, soit la plus forte croissance dans le monde devant l’Asie-Pacifique (49%) et l’Amérique latine (45%), selon le fabricant américain d’infrastructures télécoms. Déjà en 2016, elles avaient enregistré le taux de croissance le plus élevé du trafic mondial (96%), loin devant la moyenne mondiale (63%).
Cette forte croissance ne devrait pas étonner. Ces dernières années, le nombre d’utilisateurs de téléphones mobiles ne cesse d’augmenter d’une manière exponentielle en Afrique. Dans son rapport publié en février 2015, le cabinet Deloitte annonçait que le nombre de smartphones devrait doubler pour atteindre 350 millions sur le continent en 2017, grâce à la percée des téléphones à bas prix. Entre 2010 et 2015, ces appareils ont connu une progression de plus de 70%. Mieux, d’après le Groupement mondial des opérateurs de téléphone, l’Afrique devrait compter 725 millions d’abonnés uniques en 2020.
Selon ce rapport, en 2021, les données mobiles représenteront 20% du trafic total sur Internet Protocol (IP) contre 8% en 2016. Chaque individu aura en moyenne 1,5 appareil mobile, doit 12 milliards d’appareils connectés dans le monde. Les particuliers et les entreprises consommeront 29% du total des connexions mobiles contre 5% en 2016.
D’après les prévisions de Cisco, on comptera plus de téléphones mobiles (5,5 milliards) que de comptes bancaires (5,4 milliards), de robinets d’eau courante (5,3 milliards) ou encore de téléphones fixes (2,9 milliards).
Par Moussa Sène