La République Démocratique du Congo (RDC) veut à tout prix rebondir. D’aucuns parlent déjà du réveil du géant, au regard des immenses ressources naturelles.
La RDC possède un potentiel hydraulique impressionnant, avec un bassin hydraulique de 3.680 km qui fait d’elle, l’une des plus grandes réserves d’eau douce du monde. Un tel potentiel offre ainsi une grande opportunité, notamment pour les grandes exploitations agricoles et industrielles. Pour le directeur général de l’Agence nationale pour la promotion des investissements (ANAPI), Dr. Matthias Bwabwa Wa Kayembe, « ce potentiel hydraulique du Congo est tel que le pays est à même de vendre de l’eau aux régions désertiques du Sud et du Nord du continent africain ». « Le fleuve Congo, les rivières et les lacs du pays sont très poissonneux. Cependant l’insuffisance et la vétusté des équipements et des infrastructures de distribution, de conditionnement et de conservation handicapent le développement de la pêche et de la pisciculture. Le potentiel halieutique de la RDC est estimé à 700.000 tonnes de poissons par an », a-t- il indiqué.
45% de la forêt équatoriale africaine Comme le Brésil, la RDC est un véritable empire de la forêt. En effet, la forêt congolaise occupe une superficie de 1.232.000 Km2, et représente à elle seule, plus de 45% de l’ensemble de la forêt équatoriale africaine, soit 6% des réserves tropicales mondiales. Les étendues forestières de la RDC vont sur 128.004.198 ha, soit environ 54,6% de la superficie du pays. Surnommée « le Brésil africain », la RDC possède un énorme potentiel énergétique doté d’un important fleuve, le fleuve Congo, long d’environ 2.900 Km avec le débit le plus régulier et le plus puissant du monde (42.000 m3/ seconde) après l’Amazone au Brésil, le Congo-Kinshasa possède un potentiel énergétique important dont près de 44% (soit 44.000 MW) sont concentrés au seul site d’Inga. A lui seul, le potentiel énergétique congolais représente environ 37% de l’ensemble du potentiel du continent, et près de 6% du potentiel mondial.
Le secteur minier, bénédiction ou malédiction ? Traditionnel moteur de croissance de l’économie congolaise, le secteur minier a joué en son temps, un rôle clé en procurant plus de 70% des revenus d’exportation dans les années 80. Le cas de la Gécamines (Générale des carrières et des mines) au Katanga qui contribuait à près de la moitié du budget national en dit long. Ce qui n’est plus le cas à l’heure actuelle car la contribution du secteur minier ne dépasse plus les 20% dans le PIB. Selon un haut cadre du secteur, « l’évolution de la production minière est très timide suite aux pesanteurs liées à l’absence des investissements, à la lenteur dans la mise en œuvre des reformes structurelles et à la fraude au niveau artisanale des minerais ».
Richesses naturelles à ciel ouvert La RDC produit également le zinc, l’étain, le manganèse, le cadmium, l’argent ainsi que l’or et le diamant. D’autres métaux rares sont aussi exportés comme le cobalt, le coltan, le niobium et le lithium très prisés dans l’industrie aéronautique et technologique. Ces énormes ressources variées et parfois non explorées et non encore exploités font du Congo, un « scandale géologique ». Conscient de cette situation, le nouveau gouvernement projette la révision de certaines dispositions de la loi sur le Code minier, sur la base des leçons tirées de son application pendant une décennie. Tout comme l’interdiction progressive de l’exportation des minerais à l’état brut pour favoriser et promouvoir une industrie locale de transformation.