Les pays africains pourraient gagner jusqu’à 316 milliards de dollars en réduisant les inégalités liées au genre. C’est l’une des conclusions d’un rapport du cabinet McKinsey.
Dans son rapport «The Power of Parity» sur les inégalités de genre en Afrique, le cabinet américain McKinsey fait l’éloge de la parité et ses avantages économiques pour l’Afrique. D’après ses conclusions, les pays africains pourraient gagner jusqu’à 316 milliards de dollars d’ici 2025 en réduisant les inégalités liées au genre. Toujours selon l’étude, les progrès en matière de réduction des inégalités ont globalement stagné sur le continent ces dernières années, en dépit des efforts réalisés dans de nombreux pays. À titre illustratif, les femmes africaines, qui représentent plus de la moitié de la population totale du continent, n’ont généré que 33% du produit intérieur brut (PIB) total de l’Afrique en 2018.
Autre conclusion, permettre aux femmes entrepreneures d’avoir un meilleur accès aux financements pourrait participer à réduire ces inégalités. Le financement de la gent féminine constitue d’ailleurs un défi majeur pour les États africains. Selon la Banque africaine de développement (BAD), le déficit de financement des femmes africaines dans l’ensemble des chaînes de valeur des entreprises est estimé à 42 milliards de dollars. «Dans un scénario plein potentiel «dans lequel les femmes et les hommes jouent des rôles identiques sur les marchés du travail, l’Afrique pourrait ajouter 1 000 milliards de dollars, soit 34%, à son PIB collectif d’ici 2025 », souligne le cabinet.
Par Baye Sakho