Le Covid-19 pourrait réduire de 15% les investissements directs étrangers (IDE), selon un rapport de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced).

Les dégâts économiques de la pandémie  Covid-19, communément appelée coronavirus, ne cessent d’empirer. Quasiment tous les pans de l’économie sont fragilisés par cette maladie. Les investissements ne devraient pas être en reste. D’après un rapport de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced), elle pourrait réduire de 15% les investissements directs étrangers (IDE). «Avec des scénarios de propagation de l’épidémie allant d’une stabilisation à court terme à une poursuite tout au long de l’année, la pression à la baisse sur les IDE sera de -5% à -15% (par rapport aux prévisions précédentes qui prévoyaient une croissance marginale des IDE pour 2020-2021) », indique la Cnuced, qui a analysé plusieurs scénarios pour évaluer l’impact de l’épidémie sur les investissements dans le monde.

40 milliards de dollars de pertes pour le transport aérien

Les conséquences seront inégales en fonction des régions, précise le rapport. L’Afrique, continent le moins touché jusque-là par la pandémie, pourrait connaître une baisse moins drastique des IDE. «La crise du Covid-19 aura des répercussions sur les investissements liés au marché, à l’efficacité et à la recherche de ressources. Les projets d’investissement à la recherche de marchés et d’IDE dans les industries extractives pourraient être retardés dans le monde entier en raison de chocs négatifs sur la demande», souligne-t-on.

Le secteur aérien africain ne devrait pas être épargné par ce vent austère. Les compagnies aériennes africaines pourraient ainsi perdre jusqu’à 40 milliards de dollars sur leur chiffre d’affaires global en 2020, selon les estimations de l’Association internationale du transport aérien (IATA). Certaines d’entre elles enregistrent déjà un grand manque à gagner avec la suspension de leurs liaisons vers les grands foyers de propagation comme la Chine et l’Italie. Au niveau mondial, les pertes sont estimées à 113 milliards de dollars si la pandémie se maintiendrait à un rythme exponentiel.

Par Baye Sakho