C’est un pléonasme de dire qu’on est entré de plain-pied dans la quatrième révolution industrielle (4RI). Une véritable transformation orchestrée par des technologies novatrices à l’instar de l’intelligence artificielle (IA). Grace à l’IA, la science-fonction d’hier est devenue une réalité. Plusieurs économies occidentales l’ont compris et l’utilisent dans plusieurs secteurs stratégiques. L’IA, qui a vu le jour dans les années 50, consiste à mettre en œuvre des techniques (algorithmes) pour permettre aux machines d’imiter une forme d’intelligence réelle à travers plusieurs instruments : un chabot générique, un système de gestion de fonds automatique dans le domaine de la finance, une aide au diagnostic en médecine, une évaluation des risques pour les prêts effectués dans le secteur bancaire ou des assurances, ou encore un système d’aide à la prise de décision pour les militaires présents sur le front.
Des usages multiformes
Ses avantages ne sont plus à démontrer. Son champ d’application ne cesse de grandir. Son impact est perceptible dans de nombreux secteurs, tels que la santé, l’éducation, les transports, l’agriculture, etc. Aux Etats-Unis, par exemple, des chercheurs du Centre médical Geisinger (Pennsylvanie) ont mis en place un algorithme basé sur le «Deep Learning» pouvant prédire les décès d’un patient par arrêt cardiaque dans un délai d’un an. Mieux, cet algorithme a pu exploiter les données de 400 000 patients, soit 1,7 million de rapports d’électrocardiogrammes et a même pu identifier des patients encore exposés à des maladies alors que ces derniers avaient été déclarés sains par des médecins. En 2018, l’agence de presse officielle chinoise Xinhua a dévoilé deux robots capables de présenter le Journal télévisé (JT). Pékin ambitionne d’ ailleurs d’être le leader de l’IA dans le monde. Une bataille technologique avec Washington qui est loin d’être anodine sur un marché en plein essor qui pourrait atteindre les 90 milliards de dollars en 2025, dépassant ainsi largement les 200 millions de dollars enregistrés en 2015.