La Banque africaine de développement (BAD) et le Fonds africain de garantie (FAG) se sont engagés à mobiliser 5 milliards de dollars de financement pour les entreprises féminines africaines d’ici 2026.
Daouda MBaye, journaliste
L’autonomisation des femmes africaines passe par un accès plus conséquent aux financements. Au cours de la 5ème édition de la série Finance Affirmative Finance Action for Women in Africa (AFAWA) à Lagos, Jules Ngankam, PDG d’AGF, a annoncé la bonne nouvelle. Il a précisé qu’AFAWA vise à accroître l’accès des femmes au financement sur le continent, dans le but de réduire le déficit de financement de 42 milliards de dollars pour les petites et moyennes entreprises, dirigées par des femmes. « Notre objectif est de mobiliser 5 milliards de dollars de financement pour les entreprises féminines africaines d’ici 2026… sachant que le Fonds couvrirait 75% du risque des prêts accordés par les banques commerciales aux femmes entrepreneures en Afrique. »
Massifier pour atteindre une taille critique
Le FAG ne manque décidément pas de volonté. Grace Ogbonna, Directrice du département de Recherche économique et de gestion des politiques du ministère des Finances, piloté par Wale Edun, a exhorté les femmes à former des coopératives pour faciliter leur accès aux prêts des banques de développement. Le FAG souligne que de la moitié, la garantie des prêts va monter à 25 points de croissance. « Traditionnellement, nous couvrons 50% du risque… mais avec ce programme de suivi, nous couvrons 75% risque, ce qui signifie que chaque fois qu’une banque prête à une propriétaire de PME, l’exposition n’est que de 25% du montant du prêt, en cas de défaut de paiement d’une PME, l’ADF couvre 75% », a renchéri Jules Ngankam.
Gageons que cet essai sera rapidement transformé. Toutefois, il est utile de savoir quels taux d’intérêt vont appliquer les banques commerciales pour apporter leur appui à une telle initiative.