La Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) a entrepris de mettre en place un marché financier unifié reposant sur la dynamisation du marché des titres et de la bourse des valeurs mobilières, l’approfondissement du marché financier régional…
Daouda MBaye
Le marché financier unifié d’Afrique centrale démarre doucement mais sûrement. La BEAC (Banque des États d’Afrique centrale) a été mandatée par les chefs d’État de la Cemac pour renforcer les acteurs du marché financier régional et dynamiser davantage le marché des titres publics de la zone.
Dans cette communauté, qui regroupe 6 pays, à savoir le Cameroun, le Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale, la République centrafricaine et le Tchad, le projet d’appui au marché financier unifié ambitionne de stimuler l’approfondissement du marché grâce à une série de réformes. Celles-ci permettront de développer davantage le marché des titres publics, d’encourager la croissance de l’épargne domestique longue. Dans ce même ordre d’idées, la série de réformes contribuera à améliorer les conditions de cotations en bourse, notamment en stimulant les introductions en Bourse et les émissions d’obligations d’entreprises, mais aussi en renforçant les capacités des institutions de marché et des acteurs.
Collecte de l’épargne longue, transparence et conformité aux standards
Au chapitre de la collecte de l’épargne longue, le projet du marché financier unifié favorisera le soutien aux compagnies d’assurance, à travers la CIMA (Conférence interafricaine des marchés d’assurance), tout en favorisant la collecte de données fiables, automatisées, disponibles et coordonnées de ce marché. Il aiderait aussi à la mise en conformité du cadre règlementaire aux standards internationaux.
À ce chantier qui a besoin d’appui, notamment dans sa gestion, la BAD (Banque africaine de développement) octroie une enveloppe de 994 638 $. L’accord portant sur ce don vient d’être paraphé le 28 mai dernier à Abidjan entre la BAD et la CEAC. Cette somme d’environ 1 million de dollars, en appoint aux ressources déjà dégagées dans ce sens, provient du FAPA (Fonds d’assistance au secteur privé africain) financé par le Japon et l’Autriche et logé au sein de la BAD. Notons que cet appui à titre gracieux du FAPA vient s’ajouter à l’assistance technique approuvée par la BAD en 2019 pour appuyer le démarrage de ce marché financier unifié.
La BEAC, la Bourse unifiée d’Afrique centrale, la Commission de surveillance du marché financier d’Afrique centrale, le Dépositaire central de la CIMA et les agents économiques de la Cemac sont les 4 bénéficiaires directs de l’appui de la BAD.