L’Afrique du Sud prévoit de taxer, à compter du 1er avril 2018, les boissons sucrées, après l’adoption d’une loi sur la taxation des produits sucrés, le 5 décembre 2017, par le parlement sud-africain.
L’entrée en vigueur de cette redevance basée sur le taux de sucre entraînera une augmentation d’environ 11% sur le prix d’une canette de Coca. À travers cette mesure de santé publique, la première sur le continent, la nation arc-en-ciel souhaite réduire la forte consommation de ces boissons gazeuses. D’après Tolullah Oni, professeur à l’Université du Cap, «un Sud-Africain avait consommé en moyenne 254 boissons de type Coca-Cola en 2010, contre une moyenne mondiale de 89».
La consommation abusive de ces boissons sucrées favorise le diabète ou l’obésité. «En 2015, quelque 42 millions d’enfants de moins de cinq ans présentaient un surpoids ou étaient obèses. Ceci correspond à une augmentation du nombre de cas de 11 millions environ au cours des 15 dernières années. Près de la moitié (48%) de ces enfants habitaient en Asie et 25% en Afrique», selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Le représentant de l’OMS s’est d’ailleurs félicité de la décision du parlement sud-africain «Les parlementaires sud-africains méritent d’être félicités pour leur fermeté face aux énormes pressions des industries et également pour leur vision et leur détermination à placer la santé des populations au-dessus des intérêts des industries». L’Afrique du Sud imite le Mexique, la France, la Hongrie, le Brésil et plusieurs États américains, qui avaient déjà pris des mesures similaires.