Les dirigeants d’entreprises africaines sont optimistes sur les perspectives économiques en Afrique, selon un rapport du cabinet Oxford Business Group (OBG). Ils apprécient positivement la mise en place de la future Zone de libre-échange continentale africaine (Zleca).

787 PDG d’entreprises  originaires d’Algérie, de Côte d’Ivoire, de Djibouti, d’Égypte, du Ghana, du Kenya, du Maroc et du Nigéria ont été interrogés sur les perspectives  économiques en Afrique durant les douze prochains mois, dans le cadre du «Business Barometer 2019 : Africa Survey» réalisé par Oxford Business Group (OGB). Les résultats sont satisfaisants. 64% des sondés ont des attentes élevées ou très élevées sur le développement de l’environnement local des affaires. Mieux, 78% d’entre eux indiquent que leurs entreprises devraient réaliser un investissement significatif durant les 12 prochains mois.
Un capital humain qualifié
La future Zone de libre-échange continentale africaine (Zleca) a été largement plébiscitée par ces PDG. 72% pensent qu’elle aura un impact positif ou très positif sur le commerce intrarégional. Les investissements réalisés par les grandes puissances, telles que la Chine, la Russie, la Turquie, l’Inde, le Brésil, etc., les programmes d’investissement des pouvoirs publics pour le développement d’infrastructures, les réformes monétaires et fiscales et l’impact du marché unique de la Zleca sont autant de raisons qui expliquent leur optimisme, selon Souhir Mzali, directrice éditoriale pour l’Afrique de OBG. Cette croissance ne pourra se réaliser sans un capital humain qualifié. Ainsi, 36% plaident pour la compétence et le leadership pour développer l’économie de leurs pays, 14% préconisent la Recherche & Développement (R&D) et l’ingénierie.
Toutefois, la prudence devrait être de mise, selon les sondés. 38% des top managers, notamment ceux basés en Algérie, au Ghana, au Kenya et au Nigéria, estiment que la hausse du prix du baril du pétrole pourrait avoir un impact sur les économies africaines, tandis que 23% s’inquiètent de l’instabilité dans les pays voisins, particulièrement les PDG installés au Maroc, en Djibouti et en Égypte. 61% d’entre eux, notamment en Côte d’Ivoire et en Égypte, redoutent la volatilité des cours des matières premières.

Par Baye Sakho