Déjà la globalisation avait fini par imposer des modèles de développement loin de l’autarcie. La population mondiale voyage plus facilement- du moins jusqu’à récemment… Covid-19 est passée par là ! S’il y a des entreprises que cela a intéressé, c’est bien celles du secteur du tourisme. Un créneau qui peut être tellement porteur que nombre de pays en développement ont érigé le Tourisme en département ministériel. Ce qui témoigne de la place qu’occupe un tel secteur dans les économies, tant sa contribution au PIB est importante. Le tourisme c’est autant en recettes d’exportations qu’en emplois générés (directs et indirects) ou encore en gains de qualité de vie, pour peu que les autorités veillent à mettre en place des stratégies gagnantes.
En temps normal, de telles politiques, orientées sur les arrivées de visiteurs étrangers, fonctionnent à merveille ; notamment lorsque toutes les conditions d’attractivité sont réunies (bons produits, du réceptif, de la sûreté et de la sécurité…). Mais quid en ces temps de fermetures des frontières, de confinement, déconfinement, reconfinement ? Fort heureusement, des entrepreneurs arrivent à développer une offre à focus «tourisme local». C’est une réelle niche qui peut respecter les mesures-barrières pour peu qu’elle soit organisée. En concertation avec l’État, les professionnels peuvent capitaliser sur de telles solutions alternatives à un secteur hautement conjoncturel.
L’entrepreneur, qui ne manque pas de flexibilité, a démontré dans divers domaines ses capacités à s’adapter, peut aisément créer de nouveaux concepts incitatifs au tourisme national. Dans un même pays, il n’est pas rare qu’un habitant de l’hinterland n’ait jamais vu une plage. Inversement, combien de côtiers ont vu de près les éléphants ou des lions en liberté dans de vastes réserves ? Souvent, ceux-ci se contentent de fréquenter des parcs zoologiques pour apercevoir la faune de leur pays, s’ils ne profitent aux passages très irréguliers de cirques, qui viennent souvent d’ailleurs ! Les visites au sein d’une même région et inter-régions peuvent maintenir le secteur opérationnel.
Alioune Gueye, CEO HUB AFRICA