Tôt ce matin, le président russe, Vladimir Poutine, a décidé d’attaquer unilatéralement l’Ukraine, ciblant de grandes villes, telles que Kiev, Kharkiv, Odessa ou encore Mariupol.
Boubker El Badri
Après la Crimée, annexée en 2014, la Russie vise à envahir l’Ukraine dans sa totalité. Les visées du président Poutine vont plus loin que la région du Donbass où ses alliés indépendantistes des républiques du Donetsk et de Louhansk lui ont étalé le tapis rouge. C’est une vaste et double offensive, partie de la Crimée et de l’Est qui a été lancée. C’est du moins ce qui a été rapporté par le ministre ukrainien de la Défense. Parmi les cibles visées par des missiles, des unités et équipements militaires dans la capitale Kiev et d’autres grandes villes, telles que Kharkiv, Odessa, Kramatorsk… Ce sont des attaques simultanées par air, terre, mer qui ont créé des embouteillages monstres, notamment dans la capitale Kiev. Toutefois, les responsables ukrainiens réfutent l’existence d’unités et d’équipements militaires (bases aériennes et camps militaires) dans ces villes. Au contraire, ils soutiennent que pour le président russe, le sort tort de l’Ukraine est d’exister. De leur avis, c’est le jour le plus noir pour l’Europe depuis la Seconde guerre mondiale.
Décompte macabre de soldats et civils tués
Le président ukrainien Vlodymyr Zelensky, qui avait déclaré la loi martiale, vient de lancer un appel à ses concitoyens pour défendre le pays et faire barrage contre cette agression, après ces attaques. Il leur a aussi demandé de donner du sang dans les hôpitaux. Au moment où le chef de l’Etat ukrainien déclarait la rupture de relations diplomatiques avec la Russie, son homologue russe envoyait un message aux militaires ukrainiens leur demandant de déposer les armes et de rentrer chez eux…
Les réactions dans le monde occidental sont teintées d’indignation, de condamnation et de surprises, tandis que la Chine joue les équilibristes. Timidement, les Etats-Unis promettent un système de défense anti-aérien et les Britanniques brandissent la menace des sanctions. Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, vient de condamner l’offensive russe et demande à la Russie de déposer les armes et de se retirer. En attendant, l’Ukraine, occupée, commence à compter le nombre de ses morts civils et militaires.