Edson Arantes do Nascimento, Pelé, est parti à jamais. L’icône du ballon rond s’est éteinte, en début d’après-midi du jeudi 29 décembre 2022, dans un hôpital de Sao Polo, à l’âge de 82 ans. Une perte immense pour le football mondial, mais sa légende restera à jamais vivace.
Par Daouda Mbaye, Rédacteur en chef
Ce jeudi 29 décembre 2022, le ballon rond s’est brusquement arrêté de rouler au Brésil. On venait d’apprendre la disparition de celui que la planète football appelait, le Roi Pelé. Même si son traitement à l’hôpital Albert Einstein à Sao Polo défrayaient la chronique ces dernières semaines, son décès n’en a pas mois demeuré un énorme choc. Pelé et son éternel tignasse noire, sans aucun cheveu blanc- j’ignore s’il sa chevelure était teinte ou pas- nous a paru toujours jeune. Cet octogénaire était l’égal de tous et n’entendait nulle part Père, Tonton, ou Papy- sauf peut-être auprès de ses proches. Nous le sommes un peu tous, du reste, tant son autobiographie figurait dans presque toutes les bibliothèques… Les hommages n’ont pas tardé pour saluer cette légende du football et prier pour le repos de son âme.
Le joueur aux 3 Coupes du Monde
A la Coupe du Monde 1970, au Mexique j’avais un peu plus de 8 ans et je n’ai gardé que de vagues souvenirs de cette fameuse finale contre la Squadra Azzura. Avec une 3ème Coupe du Monde dans son escarcelle, Pelé venait de méritait à jamais son sobriquet de Roi du ballon rond. A ce jour, il est le seul footballeur à avoir réalisé une telle performance. Après sa retraite internationale, celui qui fut déclaré « Trésor national », rechaussa ses crampons pour aller jouer pour la première fois hors du Brésil, au Cosmos de New York. Promoteur du Soccer (football) aux Etats Unis, il réussit, en compagnie d’autres grands noms du football, à rendre plus populaire cette discipline dans cette partie de l’Amérique du nord. Une période, pendant laquelle j’ai pu apprécier les talents d’un virtuose.
Idole de beaucoup de footballeurs, Pelé avait pour idole son propre père. Amateur avant lui, il a dû quitter les terrains un peu tôt suite à une méchante blessure au genou. Il avait à peine 10 ans quand, en 1950, la Seleção perdit en finale. Pelé dut consoler son père, non sans lui promettre qu’il gagnerait un jour la Coupe du Monde pour lui avec le Brésil. On connaît la suite.
Un numéro 10 légendaire
Jouant des 2 pieds, de la tête et inventeur de dribbles, feintes et mimes déroutants, Pelé a été au-dessus du lot. Pas très grand, 1,73 cm, mais joueur sérieux et solide, il a donné au numéro 10 ses lettres de noblesse sur un terrain de football. Son om était synonyme de « Très bon Joueur ». Partout, à travers la planète, les meilleurs joueurs du quartier, de la ville ou du pays, étaient surnommés « Pelé ». A l’image des Harlem Globetrotters du Basketball, son équipe de toujours, le Santos FC, faisait des périples jouant des matchs amicaux et de démonstration à guichets fermés. En 1967, leur match au Stade Demba Diop de Dakar contre la sélection du Cap-Vert, remporté par 4 buts à 1, est devenu légendaire. Chaque fois que je passais devant l’hôtel Pacha sur Avenue Lamine Guèye, ma mère m’indiquait ce lieu où le Boss séjourna et qui est devenu quasi-mythique !
Celui, qui contribua au développement du Sport Business et dont le fair play est unanime- Pelé ne rendait pas les coups, mais humiliait ses adversaires antisportifs par des dribbles et beaucoup de buts, a marqué près d’une centaine de quadruplés dans un match. L’homme aux plus de 1 000 buts, a aussi été un politique et humanitaire au service de ses concitoyens et des populations du monde. Exemplaire, jusqu’après sa mort, le roi Pelé pourrait apporter, à travers ses funérailles, un brin de sérénité à son peuple en ces moments socio-politiques délicats, suite à la tentative de putsch manqué contre le président Lula DaSilva, récemment élu et dont l’investiture est prévue dimanche 1er janvier 2023. RIP Maestro !