Sous la houlette de Madi Sakandé, Président d’U-3ARC (Union of Association of African Actors in Refrigeration and Air Conditionning), une partie du staff de cette fédération panafricaine a dispensé, mercredi 27 juillet 2022, une formation en ligne à des journalistes africains, afin de mieux appréhender le rôle crucial du froid et de la climatisation dans le développement socio-économique du continent.

Daouda MBaye

Le secteur du froid et de la climatisation est transversal. Directement, il influe positivement dans la santé et le bien-être, l’industrie, l’agriculture et l’agro-industrie, et contribue indirectement à la réduction de la pauvreté, la qualité de l’éducation, la paix sociale et la justice, voire même à l’essor d’institutions fortes, la réduction des inégalités… Comment une telle industrie peut-elle donc être négligée ou considérée à la marge pour l’assimiler à une branche «Luxe ou Prestige» ? A cause de cette classification erronée, les équipements importés du Froid et de la Climatisation sont surtaxés à tort par une nomenclature douanière qui gagnerait à être modifiée rapidement dans les pays d’Afrique où elle est encore en vigueur. A en croire, Madi Sakandé, Président d’U-3ARC, le paradoxe est poussé jusqu’à taxer les machines-outils afférentes à la profession et détaxer les panneaux solaires qui y sont utilisés.

Le froid est la solution
Dans un exposé, qui a duré trois quart d’heure, le Président d’U-3ARC a succinctement présenté le secteur en 4 points, à savoir «Notion du froid- circuit frigorifique», «Froid & Climatisation», «Méthodes de conservation des aliments» et «Rôle du froid pour un développement socio-économique durable», avant de conclure, soutenant « Le froid est la clé et le moteur du développement africain. En effet, maintenant que nous journalistes, membres du U-3ARC Press Committee (groupe WhatsApp), faisons bien le distinguo entre Froid et climatisation, ou encore entre réfrigération, congélation et surgélation, et sommes conscients que plus de 70% des récoltes en Afrique au sud du Sahara sont perdues faute d’une chaine du froid inadéquate, nous acquiesçons.  L’impact positif du froid est bien réel dans divers domaines pour valoriser les ressources, accélérer le développement, générer des emplois…

Le riche débat, consécutif à cette première formation, pour vulgariser cette profession capitale pour l’essor du continent, a permis d’édifier les uns et les autres et mesurer l’ambition d’implanter des unités locales de production d’équipements adaptés, d’intrants, notamment des réfrigérants, aux standards, d’accélérer les formations et militer pour des législations à la hauteur.

Grand temps, à l’heure de la ZLECAf, d’inscrire le Froid dans les plans de développement au sein des Commissions techniques de l’Union africaine (UA) et amender l’Agenda 2063 pour y faire plus de place.