Accra prévoit d’émettre une obligation de 100 ans pour financer de grands projets d’infrastructures. Une sorte d’alternative au financement du FMI décliné par le pays.
Le gouvernement ghanéen a annoncé, début septembre, qu’il envisageait l’émission de ce «Century Bond» estimé à 50 milliards de dollars pour financer des projets de développement, notamment des mégaprojets d’infrastructures et de développement industriel.
Cette annonce intervient sept mois après le discours du président Nana Akufo-Addo prononcé en janvier 2018 devant l’Assemblée nationale où il indiquait que son gouvernement est déterminé à «mettre en place des mesures pour assurer l’irréversibilité et maintenir la stabilité macroéconomique, afin que nous n’ayons aucune raison de demander à nouveau l’assistance de cette puissante organisation mondiale».
Depuis lors, le chef d’État ghanéen multiplie les partenariats, notamment avec la Chine. Le Ghana a paraphé plusieurs accords avec la Chine qui couvrent plusieurs secteurs, dont un accord d’un montant de 2 milliards de dollars signé avec la compagnie SinoHydro Corp. pour la construction de ponts et de chemins de fer. «Nous espérons qu’à un moment donné, la Chine s’y intéressera et prendra une partie comme sa contribution au développement du Ghana», indique-t-il.
Par Babacar Seck