L’Égypte est le pays africain le plus attractif pour les investisseurs. C’est ce que révèle un rapport de la banque d’affaires sud-africaine Rand Merchant Bank (RMB).
Le pays des Pharaons caracole en tête de la 8e édition du rapport « Où investir en Afrique en 2019 », grâce à l’importance de la taille de son PIB et son marché intérieur. Il devance respectivement l’Afrique du Sud (2e) et le Maroc (3e). L’Éthiopie et le Kenya complètent le quinté. La nation arc-en-ciel qui naguère détenait le leadership a été d’ailleurs détrônée depuis 2017 par l’Égypte. D’après la Rand Merchant Bank (RMB), Johannesburg a subi toujours les conséquences de sa croissance faible depuis huit ans. Conscient de cette situation, le président Cyril Ramaphosa s’est donné pour principal objectif de relancer l’économie et attirer 100 millions de dollars d’investissements en cinq ans.
L’Afrique de l’Est en force
Le Maroc, qui occupe la troisième place pour la quatrième année consécutive, enregistre une croissance annuelle moyenne de 4% sur le moyen terme et a connu une amélioration de son environnement des affaires. L’Éthiopie et le Kenya confirment leur bonne dynamique. Addis-Abeba qui a réalisé une croissance annuelle de 10% durant la dernière décennie devrait enregistrer une croissance de 8,2% au cours des six prochaines années. Nairobi, pour sa part, a une économie diversifiée, une croissance soutenue, des réformes structurelles efficaces et un développement soutenu des infrastructures, selon le rapport.
Le Rwanda, la Tanzanie, le Nigéria, le Ghana et la Côte d’Ivoire complètent le Top 10 du classement. Le Nigéria, qui a longtemps subi les conséquences des chutes des prix du pétrole et la crise de liquidités, semble renouer petit à petit avec la croissance. La Côte d’Ivoire devra encore faire certains efforts pour séduire les investisseurs, le climat des affaires y demeure relativement compliqué malgré une forte croissance économique tirée par les investissements publics dans les infrastructures.
Pour établir ce classement, la banque d’affaires sud-africaine s’est basée sur le PIB réel à parité de pouvoir d’achat, les prévisions de croissance et l’environnement des affaires.
Par Moussa Sène