Les élèves du pays pourront apprendre le mandarin au primaire à partir de 2020. Une décision stratégique et géopolitique.
En 2004, Nairobi, capitale du Kenya, fut la première ville africaine à accueillir l’Institut Conficius dans son université, avant que celui-ci ouvre ses portes dans d’autres pays du continent. Quinze ans plus tard, le gouvernement kenyan prend une autre décision hautement symbolique : l’apprentissage du mandarin au primaire à partir de 2020. Ainsi, les enfants âgés de 10 ans ou plus pourront se familiariser avec la langue chinoise, comme à l’image des langues étrangères comme le français, l’arabe et l’allemand.
D’après Julius Jwan, directeur de l’Institut de l’élaboration des programmes du Kenya (KICD), l’objectif du gouvernement est de permettre aux jeunes de mieux connaitre la langue de l’Empire du Milieu, future première puissance économique mondiale. Une décision donc géopolitique, sachant que la Chine est aujourd’hui l’un des plus grands investisseurs au Kenya, avec notamment des mégaprojets dans le secteur ferroviaire. C’est aussi une manière de séduire davantage les touristes chinois en mettant à leur disposition un personnel et des commerçants qui maitrisent leur langue et donc forcément leurs coutumes et usages. Des atouts de taille pour attirer ces importants flux en provenance de Pékin.