Gouvernement de la République du Bénin

D’un montant global de 3.551 Milliards FCFA, le Budget général de l’Etat gestion 2025 voté à l’Assemblée nationale fait face à certaines mauvaises interprétation et de vaines polémiques en ce qui concerne quelques-unes de ses dispositions. Pour éclairer la lanterne de tous les citoyens, une conférence de presse a été animée le vendredi 27 décembre 2024 à la salle de conférence du Ministère de l’Economie et des  Finances. 

Les trois (03) Conférenciers à savoir le Directeur Général de l’Économie, Monsieur Aristide MEDENOU, le Directeur Général des Impôts, Monsieur Nicolas YENOUSSI et le Directeur Général du Budget, Monsieur Rodrigue CHAOU, ont passé au peigne fin plusieurs points clés de la loi des finances 2025. 

Trois (03) objectifs majeurs pour une économie viable 

Pour le Directeur Général de l’Économie, le premier objectif du Budget, gestion 2025, c’est de continuer à stimuler l’économie, à créer de la richesse. Il prévoit un taux de croissance de 6,8% et vise aussi à continuer d’améliorer les conditions de vie des populations : Le budget vise aussi à avoir un niveau d’endettement qui continue d’être maîtrisé. C’est pour ça que le budget 2025 vise un taux d’endettement légèrement supérieur à 50% du PIB. Le troisième objectif, c’est de ramener le déficit budgétaire à un niveau inférieur à 3% » a t-il ajouté. 

Une incitation à la déclaration des importations 

À sa suite, le Directeur Général des Impôts a clarifié plusieurs autres dispositions contenues dans la loi des finances 2025. En ce qui concerne la diminution des droits d’accises sur les boissons alcoolisées et les tabacs, Monsieur Nicolas YENOUSSI indique qu’il ne s’agit nullement d’une disposition pour encourager la consommation abusive de ces produits mais plutôt une initiative pour encourager les déclarations au niveau du cordon douanier et lutter contre le commerce illicite : « Entre 2023 et 2024, nous avons constaté une baisse de 17,4 % au niveau du chiffre d’affaires des importations en matière de vente de boissons et en matière de droits d’accises, nous perdons autour de 2,5 milliards FCFA. Cela est dû au commerce illicite de ces produits car ce qui passe par les voies officielles sont largement faibles par rapport à la quantité de ces produits qui entrent sur notre territoire. D’où cette mesure pour encourager les déclarations par des voies officielles. Nous allons renforcer les contrôles douaniers au niveau de nos frontières ». 

Des facilités pour les PME 

Le DGI Nicolas YENOUSSI a indiqué également qu’il n’y a eu aucune diminution des taxes sur les casinos mais plutôt une augmentation de 5%. En ce qui concerne les PME, il a fait remarquer : « Dans la loi des finances 2025, les matériels et équipements importés par les PME sont exonérés de TVA et de droits de douane ». 

Fin de polémique sur le prélèvement de 1% 

Un autre sujet qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive est celui du prélèvement des 1% sur les paiements en espèces supérieurs à 100.000 FCFA. Sur le sujet, le Directeur Général des Impôts a indiqué : « La taxe sur les paiements en espèces supérieurs à 100.000 FCFA n’est pas une nouvelle mesure. Dans la loi des finances 2025, cette taxe qui était de 5% depuis 2012 est réduite à 1% et se généralise. Nous devons donc privilégier les paiements par voies électroniques, les virements bancaires, les chèques, les transferts d’argent par téléphonie mobile. Cette mesure vise à promouvoir la bancarisation et à renforcer la transparence, la traçabilité, tout en luttant contre la fraude fiscale ». 

Le Directeur Général des Impôts a précisé : « La taxe de 1% sur les paiements en espèces supérieurs à 100.000 F CFA ne concerne pas les dépôts d’espèces dans son portefeuille électronique, ni les transferts d’argent, ni les dépôts d’espèces dans les banques, ni les retraits d’espèces effectués ». 

Un budget à l’allure sociale 

La loi des finances 2025 prévoit également plusieurs mesures sociales pour renforcer celles déjà en cours. Pour le Directeur Général du Budget, elle a acté un montant de 29.113.432.000 FCFA pour le programme des Cantines scolaires qui donne aujourd’hui un repas chaud à plus de 1.300.000 écoliers béninois et prend en charge plus de 20.000 femmes. 

Pour ce qui est du reversement des AME, le DGB a fait remarquer qu’au lieu de reverser et d’impacter juste 3.000 AME avec un montant de 5,2 milliards, le Gouvernement a opéré un choix de grande portée sociale pour permettre à l’ensemble des 31.270 AME de pouvoir bénéficier des mesures d’accompagnement à travers les huits mesures sociales historiques prises par le gouvernement, il y a quelques mois. Ces mesures prises coûtent à l’État 13,4 milliards de FCFA chaque année. 

Mais le Directeur Général du Budget, Monsieur Rodrigue CHAOU, a rassuré que le reversement sera fait selon des critères bien définis qui se reposent sur l’équité et la transparence : « À l’heure actuelle, il y a un comité interministériel qui a déjà fait des simulations sur la situation des AME. Aujourd’hui, les revenus des AME est pris en compte dans le budget général exercice 2025. Quand ils seront reversés, ils changeront de statut, ils deviendront des contractuels de droit public. Donc, ils auront les mêmes salaires que les enseignants contractuels ou agents permanent de l’État ». 

Plusieurs autres mesures ont été évoquées et des préoccupations des professionnels des médias ont reçu des réponses adéquates.

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