Désormais, la Caisse centrale de garantie (CCG) devient Société nationale de garantie et du financement de l’entreprise (SNGFE) et par la même occasion société anonyme (SA) conformément à la loi 36.20 du 25 juillet 2020.
Boubker El Badri
Au Maroc, l’objectif est de franchir une nouvelle étape dans la facilitation de l’accès des entreprises au financement. Et au-delà de ce nouveau jalon, il est question d’œuvrer pour l’essor de l’économie marocaine. En application des dispositions de la loi 36.20 promulguée le 25 juillet 2020, la CCG est transformée en société anonyme (SA), dotée d’un conseil d’administration, d’une direction générale, soutenue par un comité de direction et un comité d’audits et des risques, et s’appelle Société nationale de garantie et du financement de l’entreprise (SNGFE). Par la même occasion, elle adopte un nouveau nom de marque, Tamwilcom. A la tête de la direction générale, Hicham Zanati Serghini.
Une nouvelle étape
De l’avis des responsables, cette nouvelle identité va porter davantage les ambitions et valeurs de l’institution. Aussi, après plus de 70 ans de réalisations, une telle mutation traduit un peu plus son objectif majeur qui est d’accompagner l’entreprise marocaine dans son financement et au-delà à œuvrer pour l’essor de l’économie du pays. C’est donc une nouvelle étape de son histoire que cette institution est en train de franchir.
Tamwilcom est une institution financière publique régie par la loi bancaire qui représente l’intervenant unique de l’Etat en matière de garantie publique des financements, nous précise-t-on. Avec ses partenaires du secteur financier, elle intervient pour répondre aux besoins des entreprises de droit marocain, à travers une panoplie d’instruments de financements adaptés à chaque étape de leur cycle de vie. Ainsi, parmi ses métiers, la garantie, le cofinancement, le financement de l’innovation, le financement du haut du bilan ou le programme Intelaka pour les entreprises (voir tamwilcom.ma). Quant aux particuliers, des instruments, tels que Prêts Habitat ou Prêts Etudiant sont disponibles.
Première réunion du conseil d’administration de la SNGFE
Il ressort du premier conseil d’administration, tenu le 10 septembre 2021 et rendu public le 31 octobre 2021 et présidé par Mohamed Benchaaboun, alors ministre de l’Economie, des finances et de la réforme de l’Administration, que cette transformation a été initiée dans l’objectif principal de moderniser le cadre légal régissant l’institution, lui permettant d’introduire de meilleures pratiques en ce qui concerne ses modalités de gouvernance. La SNGFE serait ainsi mieux outillée pour accompagner les stratégies et politiques publiques en matière de facilitation de l’accès aux différentes sources de financement.
Nous avons appris que cette première réunion du conseil d’administration a été consacrée principalement à la finalisation de la mise en place des organes de direction et de gouvernance de la société, de son offre produits ainsi que des outils de son fonctionnement.
La relance post-Covid-19 en ligne de mire
A l’ouverture du conseil d’administration, Mohamed Benchaaboun a souligné « que la transformation en question vise à renforcer davantage le rôle de la CCG, devenue ces dernières années un des acteurs majeurs dans le processus de financement du secteur productif national ». Il a par ailleurs évoqué que ce changement intervient dans un contexte particulier, marqué par l’impact de la pandémie de la Covid-19 sur le tissu économique national, et dans lequel cette institution a été au premier front pour contribuer au maintien de l’accès au financement des entreprises impactées. Il a conclu que la SNGFE sera amenée à jouer un rôle important, notamment dans le cadre de la relance post-crise.
De son côté, Hicham Zanati Serghini, Directeur général de la SNGFE, a mis l’accent sur le fait que cette entité capitalisera essentiellement sur les acquis et les fondamentaux développés au cours des 70 ans d’activité de la CCG. Il a notamment fait allusion au développement d’une offre de services pertinente en faveur des populations cibles, plus particulièrement les TPME, et ce, en partenariat avec les banques et l’ensemble des parties prenantes.