Le gouvernement rwandais prévoit d’ouvrir la première école de codage du pays pour permettre aux jeunes d’être au diapason de ces technologies de pointe.
Par Moussa Sène
Le Rwanda ouvrira bientôt sa première école de programmation de logiciels. Cet établissement qui sera hébergé à l’École d’enseignement et de formation technique et professionnelle (EFTP) de Nyabihu accueillera cette année sa première promotion composée de 60 jeunes passionnés de technologies. Une cohorte qui regroupera les meilleurs élèves qui se sont distingués dans les Sciences, Technologies, Ingénierie et Mathématiques (STEM), lors des examens nationaux «O’Level» organisés en 2018.
La révélation émane d’Isaac Munyakazi, ministre d’État, des Enseignements primaire et secondaire. D’après lui, les travaux de construction de ce nouvel édifice, d’un coût de plus de 4,4 milliards de dollars, ont été achevés début 2018. À travers cet investissement, le «pays de mille collines» souhaite «construire une économie basée sur la connaissance et encourager nos jeunes à acquérir les compétences recherchées nécessaires pour rivaliser au sommet d’un monde en constante évolution», indique le ministre de l’Éducation Eugene Mutimura. Cette école de codage permettra aussi, selon lui, «favorisera l’excellence dans notre secteur des TIC et réduira les dépenses publiques liées à la dépendance des entreprises étrangères pour nous fournir des solutions technologiques».
La formation se déroulera sur trois ans, avec notamment un semestre à l’étranger. «Au cours de ces trois années, les étudiants seront également envoyés à l’étranger pour suivre une formation de six mois dans certains des plus grands collèges informatiques et entreprises de pointe du secteur de la technologie, en partageant leurs connaissances et leur expérience avec leurs pairs et les experts», précise-t-il. Après la formation, les élèves seront mis en relation avec « les industries respectives» et «certaines des plus grandes entreprises technologiques locales et internationales pour une croissance future».