Au Sénégal, le Club des investisseurs sénégalais (CIS) a été récemment lancé par des acteurs du privé national pour stimuler leurs investissements dans des projets porteurs.
C’est un secret de Polichinelle. Au Sénégal, les investissements étrangers dominent largement ceux du privé national. Et c’est perceptible dans plusieurs secteurs d’activité, des BTP à la banque en passant par les assurances et la grande consommation. Pour essayer d’inverser cette tendance, des acteurs du privé national ont lancé le Club des investisseurs sénégalais (CIS). Cette structure dirigée par Babacar Ngom, PDG du groupe Sedima, leader du marché avicole sénégalais, souhaite «stimuler l’émergence à travers des projets structurants et innovants». Autrement dit, «participer à l’émergence d’un secteur privé national pour consolider l’émergence sénégalaise».
Outre M. Ngom, on retrouve parmi les membres de grands pontes de l’économie sénégalaise comme Ameth Amar (Agroalimentaire), Youssou Ndour (Industries culturelles et médias), Aimé Sène (groupe Hertz), Alioune Ndour Diouf (Assurances), Victor Ndiaye (groupe Performances). Leur objectif : investir collectivement dans des projets porteurs pour créer de véritables champions nationaux de la croissance, dans un contexte marqué par la découverte du pétrole et du gaz dans le pays. «Au Sénégal, les découvertes de pétrole et de gaz renforcent les perspectives. Tout ceci nous ouvre d’excellentes opportunités, mais aussi de gros défis. En effet, dans le contexte actuel de mondialisation, des entreprises venant de partout dans le monde sont à l’affût de ces mêmes opportunités, avec une rude concurrence. Dans cette guerre économique, un pays se développe lorsqu’il dispose d’entreprises capables de soutenir la concurrence avec les autres et de générer un maximum d’emplois et de richesses», soutient M. Ngom.
Par B.S.