La Banque africaine de développement (BAD) et le Banque européen d’investissement (BEI) ont lancé un fonds pour financer 1500 start-ups et PME africaines.
«Boost Africa». C’est le nom du fonds conjointement mis en place par la BAD et la BEI en partenariat avec la Commission européenne, qui vise à développer l’écosystème entrepreneurial en Afrique. Pour ce faire, les deux entités investiront chacune 50 millions d’euros et solliciteront des investissements publics et privés pour mobiliser 200 millions d’euros. L’objectif étant d’investir à terme 1 milliard d’euros. D’après Stefan Nalletamby, «Boost Africa vise à stimuler le pouvoir entrepreneurial des jeunes africains afin de créer des entreprises innovantes et capables de soutenir la concurrence régionale et mondiale, d’attirer des investissements directs nationaux et étrangers, de créer des emplois nouveaux et de qualité, ainsi que de contribuer à la croissance économique.»
Créer 25.000 emplois directs et au moins 7.000 emplois indirects
Le fonds envisage de financer 1.500 start-ups et PME du continent, dirigées par des entrepreneurs âgés de 18 à 35 ans, et de créer 25.000 emplois directs et au moins 7000 emplois indirects. Les TIC, l’agroalimentaire, les services et l’inclusion financière, la santé, l’éducation et les énergies renouvelables sont les secteurs ciblés. Selon Werner Hoyer, présidente de la BEI, cette initiative «appuiera l’esprit d’entreprise et l’innovation en Afrique et nourrira les nouveaux talents du continent. Il s’agit donc d’une manière concrète d’aborder les facteurs à long terme qui alimentent la pauvreté, l’instabilité et la fuite des cerveaux dont beaucoup sont à l’origine de la crise migratoire que nous connaissons tous».
Selon la BAD, ces investissements couvriront les fonds d’amorçage, les incubateurs, les fonds de relais, les fonds de mécénat communément appelés «business angels», les plateformes communautaires d’investissement (equity-crowd), et les fonds de capital-risque «pour soutenir la création de PME et de start-ups novatrices possédant un fort potentiel d’expansion.» Outre le volet investissement, Boost Africa prévoit également une assistance technique pour renforcer les capacités des entrepreneurs ainsi qu’un laboratoire d’innovation et d’information. «Cette initiative vise à prendre en charge les jeunes entrepreneurs dès le début, à croire en eux et à les aider à développer leurs activités», précise Akinwumi Adesina, président de la BAD.