La valeur du commerce de l’Afrique avec le monde a augmenté de 10,6% en 2017, passant de 820,76 milliards à 907 milliards de dollars, selon le dernier rapport annuel de la Banque africaine d’import-export (Afreximbank).

Mi-juillet, la Banque africaine d’import-export (Afreximbank) a organisé son assemblée générale à Abuja, capitale du Nigéria. Occasion pour l’institution bancaire régionale de passer en revue les thématiques majeures de l’écosystème financier en Afrique, mais aussi et surtout de présenter un rapport sur le commerce à l’échelon continental. D’après ce document, la valeur du commerce de l’Afrique avec le monde est passée de 820,76 milliards à 907 milliards de dollars en 2017, soit une augmentation de 10,6%, grâce notamment à la poursuite du commerce bilatéral avec la Chine.

Cette hausse a même dépassé le niveau des échanges intra-africains qui ont encore augmenté de 5,6%, passant de 121,51 milliards de dollars à 128,25 milliards de dollars. Des échanges stimulés par le commerce mondial, l’amélioration de la croissance économique et l’augmentation des prix des produits de base.
Stimuler les échanges intra-africains

L’Afrique du Sud, la Namibie et le Nigéria demeurent, comme ce fut déjà le cas en 2016, les champions du commerce intra-africain. Ces trois pays contribuent à plus de 35% du commerce entre les pays du continent.

Pour stimuler ces échanges, Afreximbank prévoit de décaisser 25 milliards de dollars (près de 12 500 milliards de FCFA) pour financer le commerce régional jusqu’en 2021. Un financement qui entre dans le cadre de son plan stratégique «Impact 2021» qui accorde la priorité au commerce intra-africain, au développement de l’industrialisation et des exportations, et le leadership commercial. La banque a d’ailleurs ouvert dans ce sens des lignes de crédit estimées à 800 millions de dollars à 55 banques africaines avec comme objectif de toucher au moins 500 banques d’ici à 2021. Parallèlement, elle souhaite aussi le développement de parcs industriels et des zones économiques spéciales pour les sources de croissance et développer les échanges entre pays africains.

Par B.S