Les États et entreprises africains ont effectué 33,5 milliards de dollars d’emprunts obligataires sur les marchés locaux et internationaux en 2018. Un nouveau record dans cette quête de ressources financières.
Par Baye Sakho
L’Afrique subsaharienne a été très active sur les marchés obligataires aussi bien au niveau local qu’international durant l’année écoulée. Les souscriptions effectuées par les États et entreprises de la région dans ces plateformes ont atteint un record de 33,5 milliards de dollars. Les emprunts effectués sous forme d’eurobonds se taillent la part du lion avec 16,5 milliards de dollars, niveau jamais égalé auparavant selon le cabinet de notation Standard & Poor’s.
Les motifs qui les attirent vers ces marchés sont multiples : l’accroissement des déficits publics, la détérioration des balances de paiement, la volonté de faire face à des baisses de réserves en devises et l’arrivée à échéance de précédentes dettes. D’autant plus que de nombreux investisseurs ont tourné le dos aux marchés occidentaux à cause de la volatilité des prix pour se tourner vers les marchés émergents qui, à leurs yeux, s’avèrent plus rentables.
Ce record noté dans les émissions obligataires a bien profité aux banques d’investissements, dont les mieux servies sont respectivement Barclays JP Morgan et Deutshe Bank. En tant qu’arrangeuses de ces transactions, elles ont récolté au total 101,7 millions de dollars de revenus sur 51 opérations effectuées. Les prochaines souscriptions annoncées par la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Kenya sur le marché obligataire pourraient renforcer davantage leur trésorerie.