La ville de Genève rebaptise une rue pour lui donner le nom d’Annie Jiagge (1918-1996). Une initiative de nommage des rues à Genève qui met en lumière des femmes qui ont contribué à l’histoire de Genève à différentes périodes.
Mais qui est donc cette citoyenne du Ghana ? Elle fut la première femme africaine à être présidente du Conseil œcuménique des Églises (COE) (1975-83). Elle a aussi été modératrice de la commission du COE sur le programme de lutte contre le racisme et présidente d’un séminaire des Nations unies sur l’éducation civique et politique des femmes à Accra, au Ghana, le 19 novembre 1968. Elle a assisté aux assemblées du COE à Evanston (1954), Uppsala (1968), Nairobi (1975), Vancouver (1983) et Canberra (1991). En 1968, elle a représenté le COE à la conférence des laïcs catholiques à Rome. Chez elle au Ghana, elle a été conseillère pour le conseil chrétien et présidente de la commission sur la participation des églises au développement.
Militante du mouvement œcuménique, après avoir assisté à une conférence mondiale de la jeunesse chrétienne à Oslo, en 1947, elle a pratiqué le droit dans son pays et est devenue magistrate, juge de circuit et juge de la Haute Cour, après des études de droit à la London School of Economics.