Les start-up technologiques du continent ont levé 129 millions de dollars en 2016. L’Afrique du Sud, le Nigéria et le Kenya sont les principales destinations de ces investissements.

Les start-up africaines spécialisées dans les technologies attirent toujours les investisseurs. D’après le rapport publié par le site spécialisé DisruptAfrica, elles ont levé 129 millions dollars en 2016. L’Afrique du Sud, le Nigéria et le Kenya ont bénéficié de la quasi-totalité de ces investissements (80,3%), suivis de l’Égypte, du Maroc, et du Ghana. Les start-up égyptiennes, à l’image de Vezeeta spécialisée dans le domaine médical, ont obtenu 9,7 millions de dollars en 2016 contre 4,7 millions de dollars en 2015. Celles du Maroc ont attiré près de 3,4 millions de dollars, grâce notamment à la levée de fonds réalisée par la start-up Beekast.
Quant aux start-up tunisiennes (notamment Roamsmart, une solution de Cloud computing destinée à réaliser des économies sur les coûts des communications téléphoniques en roaming), elles ont réussi à capter 500.000 dollars.
Ce rapport met en évidence un paradoxe. La baisse des investissements, qui sont en deçà des 185 millions de dollars en 2015, contraste avec une hausse de 17% des start-up financées, qui sont passées de 125 à 146. La majeure partie de ces start-up proviennent d’autres pays en dehors du Kenya, du Nigéria, de l’Égypte et du Ghana. «Cela démontre un intérêt croissant pour les start-up technologiques africaines évoluant dans différents secteurs», indique Tom Jackson, cofondateur de DisruptAfrica. Selon Gabriella Mulligan, la cofondatrice, «2016 a été une autre grande année pour les start-up et investisseurs technologiques en Afrique. Notre écosystème a progressé à pas de géant tout au long de l’année, en témoigne la forte croissance du nombre de start-up financées et par un développement encourageant de l’activité des écosystèmes à travers le continent».

Par Moussa Sène