Face aux chiffres importants en termes de financements et de levées de fonds, souvent apportés par des assureurs, tels qu’Allianz qui a mis 75 millions $ sur Wealthsimple ou China Pacific Insurance qui a misé 74 millions $ sur More Health, ce sont quelque 160 entreprises africaines dans l’Assurtech qui ont pignon sur rue. M. Coenraad Vrolijk, directeur général d’Allianz Africa, déclarait à Abidjan : «Depuis 2016, nous avons investi près de 600 000 € sur le continent avec notamment des acquisitions au Maroc ou au Nigéria et des prises de participation (8%) dans Africa Ré… nous voulons être capables de travailler en Afrique, de la réassurance à la micro-assurance». Sur cette dernière branche, Allianz couvre 500 000 familles ou particuliers en Afrique, s’appuyant sur l’Assurtech Bima opérationnelle au Ghana, au Sénégal et en Tanzanie, avec une mise de 97 millions $ en fin 2017.
En termes d’effectifs, les écarts sont encore importants, les Etats-Unis avec 60% des startups Assurtech caracolent en tête, suivis de très loin par l’Allemagne (6%,) le Royaume-Uni et la Chine (5% chacun), la France, l’Inde et le Canada (3% chacun), arrivent, enfin, le Brésil et le Japon (2% chacun), tandis que le reste du monde n’enregistre que 7 à 8%.
Nous aurions aimé savoir comment les Assurtech africaines influent sur la configuration du secteur… si elles la font pencher vers plus de vie ou confortent-elles la Non-vie, mais avouons que nos interlocuteurs n’ont pas été bavards. Est-ce dû au confinement dicté par le Covid-19 ? Quoi qu’il en soit, un processus est d’ores et déjà enclenché… Les géants de demain de l’assurance se positionnent tant bien que mal, du Cap à Nairobi, en passant par Lagos, Addis Abeba, Kigali, Diamniadio, Abidjan ou Casablanca.
Par Daouda Mbaye