Sur le continent, ce sont un peu moins de 200 structures qui s’activent dans l’Assurtech, notamment dans la prévention, le peer to peer (client-serveur et blockchain), l’IA, le Big Data et l’IoT, les comparateurs, les services aux assurés, l’innovation de produits et services…

On les trouve essentiellement en Afrique du Sud, au Kenya, au Nigéria, en Egypte, au Maroc, en Tunisie, au Sénégal. Les AutoGenius ou Naked Insurance du Nigéria, PlaNet Guarantee implantée au Sénégal avec des bureaux de représentation au Bénin, au Burkina Faso, en Côte d’ivoire et au Mali, ont eu le vent en poupe jusque vers la fin de 2019. Des sources dignes de confiance font état de déploiement des françaises Alan, Axa Strategic Venture, Hiscox France vers le continent noir.   Il s’agit d’un marché important. Comme l’a défendu Florian Graillot, Associate Axa Strategic Venture, c’est un très gros marché très  régulé sur lequel la technologie peut avoir un impact sur la chaine de valeur.

La récente évolution du marché mondial, avec des investissements qui sont passés d’à peine 870 000 $ à près de 3 milliards $ de 2014 à 2017, avec un nombre de 300 à plus de 1500. Cette tendance s’est poursuivie en 2018, considérée comme une année exceptionnelle avec 1,41 milliard $ d’investissements, puis en 2019 cataloguée année de tous les records. En effet, si en Fintech le monde est passé durant ces deux dernières années de 40 licornes (valorisation dépassant 1 milliard $) à 66, l’évolution a été plus rapide dans l’Assurtech. Dans ce secteur, les licornes sont au nombre de 10, contre juste 2 en 2018. Certes, aucune africaine ne figure parmi elles, mais gageons que les américaines Clover Health, Devoted Health, Oscar, Hippo, Lemonade (300 millions $ de levées de fonds en 2019), Root Insurance, Next Insurance, Bright Health, l’indienne Policy Bazaar (152 millions$) et l’allemande WeFox, seront bientôt rejointes par d’autres venant du Sud.

Par Daouda Mbaye