Les maladies rénales chroniques constituent un problème de santé publique majeur au Maroc. Le gouvernement a mis en place des mesures pour alléger les frais liés aux dialyses pour les patients démunis.
Ces pathologies touchent au moins 1 million de personnes dans le Royaume, d’après Amal Bourquia, présidente de l’Association marocaine de lutte contre les maladies rénales (REINS). Quelque 10.000 Marocains sont dialysés et doivent suivre un traitement à vie, à raison de trois séances hebdomadaires, selon les initiateurs du projet MedTrucks. Pas moins de 5.000 patients sont sur la liste d’attente, 4.000 nouveaux cas sont enregistrés chaque année. «Notre action vise à sensibiliser la population, les pouvoirs publics et les organismes de couverture à investir dans les mesures préventives et d’œuvrer pour une prise en charge plus agressive par les médecins du contrôle de l’hypertension artérielle et du diabète, les deux grands responsables d’insuffisance rénale chronique», souligne-t-elle.
Des frais médicaux très élevés
Au total, on dénombre 135 centres d’hémodialyse publics et privés au Maroc, et on compterait 200 patients porteurs de greffon rénal. Les frais médicaux pour la dialyse sont un véritable casse-tête pour les patients. On estime la séance à 800 dirhams (80 euros). En 2015, le coût de la prise en charge de ceux bénéficiant de la couverture médicale «Ramed» s’élevait à 13.000 dirhams par mois intégralement financé par l’État.
La situation est plus compliquée pour les personnes en situation précaire qui ne bénéficient d’aucune couverture médicale. Pour leur alléger les dépenses, le ministère de la Santé avait signé une convention de partenariat avec des centres privés d’hémodialyse de Casablanca pour une prise en charge de plus de 500 patients, à raison d’un prix forfaitaire de 7.000 dirhams par mois et par patient pour 10 séances de soins. Le remboursement des frais étant fixé tous les trois mois.