Le Portugais Antonio Guterres, âgé de 72 ans, porté à la tête de l’ONU pour 4 ans de plus entre 2022 et 2026, suite à l’approbation du Conseil de sécurité de sa réélection par acclamation, n’a pas tardé à reconduire la Nigériane Amina Mohammed au poste de Secrétaire générale adjointe de l’ONU.
Seul en lice pour sa reconduction, après qu’une dizaine de candidatures n’ont pas été retenues par l’un des 193 pays membres de l’ONU, Antonio Guterres sera de nouveau Secrétaire général de l’ONU pour 5 nouvelles années à partir de 2022. L’Assemblée générale des Nations unies en a ainsi décidé.
Le 9ème SG, qui a succédé à Ban Ki-moon depuis janvier 2017, entamera son second mandat en janvier 2022. Sa déclaration quasi immédiate après sa prestation de serment n’est pas passée inaperçue, lorsqu’il a déclaré : « Après avoir été élu, j’ai le plaisir d’inviter la secrétaire générale adjointe à rester dans mon second mandat et j’espère qu’elle acceptera. » Il a proposé à Amina Mohammed de continuer à exercer ses fonctions.
Du pain sur la planche
Mais qui est donc cette adjointe au SG, 5ème vice-secrétaire générale des Nations unies, si efficace ? Mme Amina Mohammed est une diplomate et femme politique nigériane. Née à Liverpool, au Royaume-Uni, d’un vétérinaire nigérian et d’une infirmière britannique, elle a été ministre nigériane de l’Environnement de 2015 à 2016. À l’ONU, elle a été conseillère spéciale de Ban Ki-moon pour la planification du développement post-2015, qui s’est concentrée sur l’agenda 2030 pour les objectifs de développement durable (ODD).
Si une pacification s’amorce en Libye et que la Macédoine du Nord a été baptisée, le moins que l’on puisse dire est que pour le mandat à venir, le duo Guterres-Amina Mohammed aura du pain sur la planche. Les crises brûlantes ne manquent pas. Que ce soit au Mali, en Syrie, au Yémen, sans omettre un Sahel encore instable, beaucoup reste encore à faire pour ramener la paix.
Aussi, les observateurs s’attendent à ce que plus d’allant soit donné par cette équipe, notamment en termes de défense des droits humains, violés autant en Chine, aux États-Unis d’Amérique qu’en Russie, comme elle a été investie dans la lutte contre le changement climatique et dans l’information pour restituer l’ampleur de la pandémie Covid-19.
En outre, en ce 21ème siècle, prendre à bras-le-corps le chantier du développement inclusif pour sortir un grand nombre de pays de leur situation de pays pauvres très endettés (PPTE)… Cela incombe aussi à l’ONU et pas uniquement aux institutions de Bretton Woods.