En dépit de la situation au Moyen-Orient, le FMI table sur une croissance de 3,2% en 2024 et 2025, au même rythme que ‘en 2023. Mieux, au niveau des économies avancées, les prévisions de croissance se traduiront par une légère accélération de la croissance qui passera de 1,6% en, 2023 à 1,7% en 2024 et 1,8% en 2025
D. MB
Résilience, résilience ! L’économie mondiale fait montre de résilience. C’est ce qui ressort d’un récent post du FMI sur un réseau social digne de confiance. En effet, l’institution de Bretton Woods fait fi de la recrudescence d’une certaine belligérance au Moyen Orient et affirme que dans les économies avancées, la croissance économique sera nette, passant de 1,6% en 2023 à 1,7% en 2024 et 1,8% en 2025, soit une appréciation de 5,88% sur les deux dernières années.
La croissance économique sera certes différenciée. La hausse affichée par l’économie américaine entre 2023 et 2024, respectivement 2,5% et 2,7%, va contraster avec une baisse en 2025 (1,9%), tandis que la zone Europe fera un bond de 87,5 points passant de 0,8% en 2024 à 1,5% en 2025. Si des pays, tels que l’Italie ou le Japon verront leur économie stagner entre 2024 et 2025, ne réalisant respectivement qu’une avancée de 0,7% et autour de 1,0%, par contre l’Allemagne (0,2% à 1,3%), la France (0,7% à 1,4%), l’Espagne (1,9% à 2,1%), le Royaume uni (0,5% à 1,5%) ou encore le Canada (1,2% et 2,4%) et le groupe des autres économies avancées (2,0% à 2,4%) vont tirer la croissance vers le haut. Le FMI, qui manifestement ignore les risques d’embrasement au Moyen-Orient, assure que cette hausse sera compensée par un ralentissement dans les économies des marchés émergents et en développement (4,3% en 2023 à 4,2% en 2024 et 2025).
Quant à l’inflation, elle passerait de 6,8% en 2023 à 5,9% en 2024 puis 4,5% en 2025, affichant un retour aux objectifs dans ces économies, notamment avancées. Au moment où nous rédigeons ces quelques lignes, en dépit de tensions réelles au Moyen-Orient, les cours des hydrocarbures sont en légère baisse, contrairement aux heures qui ont suivi les frappes iraniennes sur Tel Aviv… Aussi, les importantes hausses des taux d’intérêt de banques centrales pour restaurer la stabilité des prix n’ont pas entamé la résilience de l’économie mondiale. Néanmoins on peut se demander si cet optimisme du FMI n’est pas béat, compte tenu des évolutions en Chine et dans d’autres économies émergentes.
Tableau : Perspectives de croissance économie mondiale
(Source : FMI)