Les succès continus et spectaculaires du Rwanda ne cessent de surprendre et d’impressionner. Pour bien en comprendre les ressorts, nous recevons en grand entretien Clare Akamanzy CEO de Rwanda Development Board, (RDB), qui décrypte pour nous le «Case study» rwandais. Clare a la main haute sur les principales structures publiques ce qui lui donne la légitimité nécessaire pour expliquer le cas de son pays.
Ce qui ressort de cet entretien exclusif, c’est qu’un gouvernement entrepreneur met d’abord les bases en termes d’infrastructures, de réformes audacieuses et d’environnement des affaires pour développer l’attractivité du pays. Parallèlement, il s’appuie sur le leadesrhip du Président KAGAME pour transformer les «mindset» et instaurer le «delivery». Enfin, il accompagne la transformation de la structure de l’économie en appuyant le secteur privé et en orientant les investissements dans les secteurs pourvoyeurs d’emplois. Ajouté à cela, le lancement récent de Rwandair, pour désenclaver le Rwanda et les efforts d’intégration régionale et vous avez une explication d’un pays qui change la destinée de son peuple.
Pour le «Grand Angle» de ce numéro, nous consacrons un dossier à la question de l’école du 21éme siècle et de la nécessaire révolution pédagogique qui doit préparer la nouvelle génération de travailleurs du savoir et accompagner la transformation digitale de nos gouvernements, entreprises et universités.
A ce titre, le déploiement récent de Happy Coders Academy au Sénégal avec l’ouverture de son premier Lab qui met à disposition des enfants de 4 à 15 ans les outils de programmation de robotique et d’intelligence artificielle est à saluer. Déjà dans les pays du Nord, on assigne à l’école le rôle d’apprendre aux enfants à lire, écrire et compter, mais depuis peu on lui à rajouter une nouvelle mission ; celle d’apprendre aux enfants à coder. Le code qui est le langage des ordinateurs est sans nul doute le meilleur passeport vers le marché de l’emploi de demain qui garantira à nos enfants des métiers intéressants et bien rémunérés. Il est donc temps que nous formions une masse critique de jeunes maitrisant cette nouvelle grammaire. Cela passe par le renouvellement de nos curricula de manière à ce que les ministères africains l’éducation généralisent l’enseignement du code dans les écoles dès la plus tendre enfance et que nos gouvernements veillent à ce que l’on ne crée pas un «apartheid» numérique dans lequel seuls les enfants des plus aisés auraient accès à ce langage.
L’avenir sourit à ceux qui y sont le mieux préparés.